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Guerre en Ukraine : L’Allemagne et la Hongrie ne soutiennent pas les sanctions contre l’énergie russe

lundi 7 mars 2022, par Setif Info

L’Union européenne dépend de la Russie pour 40 % de ses besoins en gaz et environ 27 % de ses importations de pétrole. Cette situation ne cesse de poser des inquiétudes vis-à-vis les sanctions économiques infligées contre la Russie.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré lundi que l’Europe dépend fortement des ressources énergétiques russes et ne peut pas sécuriser ses approvisionnements durant ce contexte actuel lié à la guerre en Ukraine.

Pour le moment, l’énergie a été exclue de nombreuses séries de sanctions économiques à l’encontre de la Russie, a déclaré Scholz dans un communiqué de presse lundi, ajoutant que l’énergie en provenance de la Russie est d’une "importance essentielle" pour la vie quotidienne générale de ses citoyens européens.

Par ailleurs, le ministre hongrois des Finances, Mihaly Varga, a déclaré que son gouvernement ne soutiendrait aucune sanction contre l’énergie russe et soutient les déclaration du chancelier allemand. Dans une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux, Varga a évoqué les conséquences négatives que les sanctions ont eu sur son économie russe. "Ceux qui demandent l’extension des sanctions veulent que le peuple hongrois paie le prix de la guerre." a t-il déclaré.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré à CNN que les États-Unis travaillaient avec leurs alliés en Europe pour examiner la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe dans le but de sanctionner davantage le pays. « Nous devons réfléchir à la manière dont nous pouvons tous nous éloigner le plus rapidement possible de la dépendance, de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures russes, du pétrole et du gaz russes. Tout le monde fait ça. Tout le monde est sur le même parcours. Certains pays le trouveront plus rapidement et plus facilement que d’autres", a-t-il ajouté. Cette déclaration ne réjouit pas les pays européens puisque les retombées d’une interdiction d’importer du pétrole russe auraient un impact limité aux États-Unis. En effet, l Russie représente moins de 2 % de ses importations globales de pétrole aux Etats-Unis.

Interrogé sur le potentiel de sanctions contre l’énergie russe lors d’une conférence de presse lundi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que des options qui étaient impensables il y a trois semaines, sont désormais "tout à fait sur la table".