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Programme de soutien à l’investissement économique à Sétif

Retard du processus de relance et plus de 400 dossiers en souffrance

jeudi 8 février 2007, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


L’année 2006 a été marquée par l’attribution de 104 projets d’investissement dans le cadre de la relance économique dans différents secteurs, la pharmacie, l’électronique, la chimie, le plastique et les matériaux de construction notamment. C’est ainsi que la procédure entamée au mois de février de l’année 2006 a été clôturée 3 mois plus tard par l’attribution de 50 arrêtés d’exploitation en attendant la livraison des 54 autres, promis, et « annoncés » au stade de l’étude. Les premiers bénéficiaires qui ont été réunis au mois de mai dernier, dans une séance protocolaire afin d’assister à la première phase de distribution des 50 arrêtés d’exploitation appelés à générer plus de 3 00 postes d’emploi dans un premier temps, n’avaient pas manqué à l’époque de souligner « la volonté des pouvoirs publics » à accélérer la procédure de relance du soutien à l’investissement économique et la période « favorable » impartie à l’étude des dossiers.

En outre, le wali avait saisi l’opportunité d’adresser un message ferme en direction des acquéreurs : « Ces facilités, cette diligence, cette rapidité et cette confiance constituent aussi une mise en garde des pouvoirs publics à l’encontre de tout projet en retard de lancement », car explicitement tout retard d’activité est synonyme de retrait de confiance et de suspension automatique de la décision administrative. Dès lors, la notion de « concession » intervenue dans le domaine des relations établies entre la commission et les acquéreurs était synonyme de location, dans un sens largement accessible par tous.

Pour rappel, la nouvelle formule de concession de terrain qui s’apparentait, aux yeux des nouveaux promoteurs économiques, beaucoup plus à celle de la location au niveau des zones d’activité économique vient suppléer à celle de la cession de propriété qui s’opposait, par le passé, aux principes de la politique nationale de l’investissement en générant sur le devant de la scène le phénomène de la spéculation foncière qui a pris une proportion incontrôlable. On notera à ce sujet que l’enquête déclenchée par la Gendarmerie nationale de Sétif dans le domaine de l’assainissement du foncier industriel risque de livrer quelques rebondissements spectaculaires dans les jours à venir. Pour l’heure, près de 9 mois après la date de livraison des premiers résultats des travaux de la commission de wilaya de soutien à l’investissement, il ressort que l’initiative d’« encouragement » à l’investissement n’avait guère pris la forme des recommandations initiales. De prime abord, « les bénéficiaires étaient sommés de régler la tranche des 50% du coût global de la parcelle dans un délai d’une semaine », nous témoigne-t-on, pour signifier la confusion qui planait autour de la notion de « concession », devenue obsolète, selon certains qui n’hésitent pas à dénoncer à juste titre l’« abus » des responsables de la commission du CALPI. « Nous avions été conviés au départ à régler uniquement les droits d’enregistrement administratifs en attendant les procédures locatives consignées », relève un nouvel opérateur économique qui se dit tenté au départ par les facilités d’investissement mais orienté aussi vers l’engagement imminent des travaux de bâtiment de son unité. Cependant, sur le chapitre des réalisations au niveau du site industriel et économique de Ouled Saber, il est à relever que la quasi-totalité des projets demeurent encore inexistants. Certains prétextent le manque d’électrification et d’AEP sur les sites attribués, alors que d’autres soulèvent le manque de ressources financières engendré par les engagements « imprévisibles » à l’égard de l’agence foncière locale. En outre, nous apprenons que plus de 400 dossiers de demandeurs d’investissements demeurent en souffrance sur les bureaux de la commission de relance de l’investissement. Selon certains opérateurs économiques, soumissionnaires de projets, en attente depuis plus de 6 mois, les promesses des pouvoirs publics finissent par générer chez certains d’entre eux moult interrogations. Les engagements des pouvoirs publics au cours de l’année 2006 par le biais de discours « pompeux » inscrits dans le cadre du Plan national de relance économique risquent fort de sombrer dans la désuétude, s’inquiètent les promoteurs industriels de la région, par manque d’information.

Par Abdelhalim Benyelles


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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