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Sétif - Rennes : Le jumelage refait surface

mercredi 30 janvier 2008, , article écrit par K. Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


Après des années d’hibernation, la coopération entre les deux villes se réanime. Administrés et élus attendent beaucoup de ces retrouvailles.

Resté des années durant en rade, le jumelage entre Rennes et Sétif, qui était à bout de souffle, refait surface, grâce à la bonne volonté des uns et des autres des deux rives. Avec la nouvelle dynamique, qui anime différents intervenants, les projets ayant fait du surplace durant un quart de siècle, seront relancés, d’autant que les administrés et électeurs des deux cités attendent beaucoup de ces retrouvailles, initiées qu’on le veuille ou non, par les scientifiques des universités des deux agglomérations, lesquels ont tracé une bonne feuille de route. « Prévue pour novembre dernier, cette visite permettra, j’en suis convaincu, de mettre en pratique de nombreux points de la convention de coopération liant l’université de Sétif et Rennes I », dira en préambule, Arslane Chakib Baki, le recteur de l’UFAS, qui enchaînent ainsi : « l’idée de mettre en place des formations devant répondre aux besoins des deux parties fait son chemin. C’est dans ce cadre des relations Nord-sud que nous oeuvrons pour le transfert de la formation d’un certain niveau ». Notre interlocuteur profitera de l’occasion pour citer en exemple les questions des thèses, qui seront désormais dirigées en co-tutelle, comme c’est désormais le cas avec l’université de Strasbourg. Le recteur, médecin de formation, compte mettre à profit ces échanges pour booster la formation médicale, disant à ce propos : « On compte faire appel à des compétences rennaises devant être un appoint dans l’encadrement de nos étudiants stagiaires et internes et la prise en charge des malades de certaines pathologie ». Mustapha Maâmache, doyen de la faculté des sciences met, quant à lui, l’accent sur le lancement en 2009 de la formation sur l’ambitieux projet d’une formation sanctionnée par un master en biomédical (physique- médicale). Cette spécialité, devant prendre en charge les différentes questions inhérentes à la radiologie (scanner, échographie, IRM …), soit tout ce qui touche à la technologie de l’oncologie, offrira au futur centre anti-cancéreux de Sétif un personnel performant et de qualité détenant, en sus un diplôme reconnu. Cet aspect de la coopération sera débattu avec le professeur Jean-Yves Herri (une référence en la matière) et le biophysicien Christophe Audin. Le passage de Mr Edmond Hervé à l’université sera marqué par une conférence-débat sur la gestion de la ville.Une visite d’un complexe industriel privé, ainsi qu’une rencontre avec des opérateurs économiques sont à l’ordre du jour de cette démarche, qui ne manque pas d’intérêt du côté sétifien : « ce genre de contacts est une opportunité pour présenter le produit et le savoir-faire algérien », dira Amar Seklouli, le PDG de la SAFCER (Société spécialisée dans la céramique), qui aura l’insigne honneur d’exposer un produit algérien, n’ayant de surcroît rien à envier aux produits importés. Nadir Zaâboub, le directeur de la Chambre de commerce, abonde dans le même sens, précisant : « On profite de ces opportunités pour, d’une part valoriser le produit local, et de l’autre établir des relations d’échange devant déboucher sur des projets de partenariat ». De son côté, Mohamed Dib le nouveau maire de la capitale des Hauts-Plateaux, ne manquant pas d’expérience dans la gestion des collectivité locales, se dit heureux et ravi de recevoir un des deux initiateurs du jumelage qui revit, déclarant à ce sujet : « Je dois rendre hommage à Mr Edmond Hervé qui n’a ménagé aucun effort pour faire du jumelage entre Sétif et Rennes un modèle. Le temps est venu de concrétiser les différentes opérations. Nous comptons mettre à profit cette reprise pour voir dans quelle mesure nos amis rennais vont pouvoir nous accompagner dans les domaines relatifs à la gestion des déchets et des espaces verts. On abordera aussi les volets de la circulation routière, du transport et de la restauration de certains monuments historiques »


K. Beniaiche, El Watan

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