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Sétif : La cité où le bon vivre se conjugue au présent

samedi 30 juillet 2011, , article écrit par FZ, El Moudjahid et publié par La rédaction


Sétif, ville cosmopolite par excellence, lieu de vie et de rencontre de nombreux adeptes de Aïn Fouara en cet été caniculaire combien, prend-il ces derniers jours des airs de bien vivre, continue à connaître une affluence nombreuse comme celle qu’elle accueille chaque été que Dieu fait depuis la nuit des temps.

Sétif est, en effet, une ville où il fait bon vivre, autant par son climat quand bien même ressentant ces dernières années des bouffées humides provenant des barrages et retenues environnants, l’hospitalité traditionnelle de ses habitants qu’une propreté qui ne laisse pas indifférents tous ces nombreux visiteurs et vacanciers qui viennent pour beaucoup du sud du pays et de l’autre rive de la Méditerranée pour y passer un été animé.

Pour s’y tremper un temps soit peu dans cette ambiance particulière dans cette ambiance partagée au goût de chacun, il suffira de se mettre en bordure de la RN 5 en direction d’El Eulma, désormais pôle commercial indéniable pour remarquer tous ceux-là entre autres qui se dirigent vers cet immense quartier que l’on a plaisir à surnommer « Dubai » et où comme il est souvent répété dans le langage de la cité, vous n’y trouverez pas que votre père et votre mère, façon de dire que tout y est en fait.
Dans cette dynamique fortement entretenue par un nombre important de restaurants et de cafés qui se sont installés au cœur de « Dubai » en attendant la réalisation prochaine d’un immense pôle commercial et d’affaires dans cette ville, chacun y trouve son compte alors en attendant le retour d’une fin de journée bien annoncée.

Aïn Fouara : « Qui y boit, revient »

A Sétif, ou Aïn Fouara est à un cheveu de crouler sous le poids de ceux qui viennent y boire pour certainement revenir ou surtout grimper sur cette grande statue en marbre, déjà portant les séquelles des forces du mal qui ont faillit, par une nuit de la décennie noire l’anéantir, pour y prendre la photo du souvenir, les platanes centenaires qui veillent depuis longtemps sur cette belle œuvre, ne savent plus désormais à quel sain se vouer et restent figés.

Plus d’un siècle déjà nous sépare de l’arrivée, un jour, à Sétif, de cette « fontaine monumentale » qui continue à défier les temps, tous les étés et les hivers rigoureux pour rester aussi jeune qu’elle ne l’a jamais été, véritable légende, un mythe devenu réalité pour ces Sétifiens qui ne peuvent plus imaginer Sétif sans Ain Fouara ou Ain Fouara ailleurs qu’à Sétif.

Ici, la circulation est d’une densité telle qu’elle ne se traduit que par des « bouchons » qui se prolongent sur une bonne partie de l’avenue du 8-Mai 1945 ou les services de la sûreté mettent les bouchées doubles, surtout le soir pour assurer un tant soit peu de fluidité et permettre à tous ceux-là, qui n’ont pas la chance de parcourir l’artère à pied et arriver certainement plus vite, sous les couleurs scintillantes d’une ville en effervescence.

Une destination touristique

« Sétif est devenue une destination touristique par excellence, riche de ses agréables artères, ses éclairages, ses larges boulevards et sa sécurité », nous confie M. Mohamed Dib, le président d’APC qui souligne cependant avoir « énormément mal, de voir tous ces jeunes s’agripper sur le statue de Ain Fouara. Nos gardiens n’y peuvent pas grand-chose malheureusement face à cette affluence, aussi avons-nous pris la décision de lui faire sa toilette durant ce mois de Ramadhan et faire pour la protéger d’une manière artistique ».

Non loin de là, le parc d’attractions qui offre un espace de 22 ha au visiteurs, site archéologique compris avec son somptueux mur Byzantin, fait également « Full », débordant de familles qui pour les unes s’y rendent pour profiter de tous ces bienfaits qu’offrent les espaces verts et pour les autres, harcelées par leur progéniture s’en donner à cœur joie sur toutes ces attractions qui sont proposées sur fond de musique à vous faire éclater le tampon, mais certainement pas celui des nombreux jeunes qui « décompressent à fond » et vivent sereinement l’espace d’une soirée.

Au jardin l’Emir Abdelkader, qui relève, effectivement, d’un lieu féerique, ou bien des retraités et gens du troisième âge s’y rendent chaque jour, l’ancien musée à ciel ouvert témoigne encore de la richesse d’une longue histoire de la cité, vivant alors depuis, au rythme de civilisations diverses que le jardin « Rafaoui » ex-Barral accueille encore au cœur de sa pierre, formant voûtes et profondeurs intimes des anciens bains romains.

Que de richesses et de dons d’une nature généreuse qui fait de Sétif, une ville d’art et d’histoire, le creuset du « S’raoui, généreuse poésie et chant fabuleux, où le verbe acéré se conjugue à la tendresse des mots » message d’hier et d’aujourd’hui, portant de ses hauteurs, le refrain de mai et celui de juillet et creusant au plus profond d’une mémoire qui puise de son passé, la richesse de son présent.
Entre temps, Sétif, vit aussi fièrement la 7e édition de son festival arabe de Djemila qui n’aura pas fait exception à la règle, brillant par de sublimes moments que Cuicul, n’oubliera pas de sitôt, rêvant déjà d’une huitième qui n’en sera que plus belle.


FZ, El Moudjahid

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