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Un ballet à Sétif : 30 talents en herbe

samedi 17 juin 2017, par Zoghbi F, El Moudjahid


Ce soir-là et comme beaucoup d’autres soirées qui nous ont guidé vers la maison de la Culture Houari-Boumediène, nous avons décidé de nous rendre un peu plus tôt que d’habitude, et c’est à ce moment précis que le directeur a décidé de nous montrer une de ses surprises que l’on n’attendait certainement pas trop à Sétif et qui nous mènera droit vers cette grande salle du sous-sol où procédait à ses répétitions, le ballet de Sétif.

Inutile de vous dire que ma surprise fut d’autant plus grande que tous les ingrédients étaient visiblement pour me rassurer et croire enfin qu’un ballet composé de 30 fillettes, dont l’âge varie entre 5 et 11 ans, était bel et bien en train de naître sous l’œil avisé de Mme Leila Sidi Boumediene qui nous scrute un moment de son regard, interrompt rythme et musique, et vient à notre intrusion. « C’est un rêve de longue date qui était donc en attente depuis de longues années, et, grâce à une amie et au directeur de la maison de la Culture qui voulait créer une école de danse, le hasard a donc fait que ce rêve devienne réalité et j’ai eu d’emblée un réel plaisir à venir donner un coup de main et à dessiner les premiers contours de cette école pour laquelle nous avons d’ailleurs choisi le thème du « Rêve bleu », dit-elle.
Un joli thème qui va dans le sens des aspirations de toutes ces fillettes souvent absorbée à travers le petit écran par ces dessins animés ou le beau geste se confond harmonieusement avec la belle note, revint alors elles aussi de planer un jour sur un nuage et pourquoi pas aller à la conquête de tous ces beaux espaces d’un monde ou la finesse et le sens aigu de l’esthétique vont en symbiose. « C’est une première du genre à Sétif, en effet, et nous n’avons pas droit à l’échec, et encore moins à laisser se faner toutes ces bourgeons de l’espoir », poursuit notre interlocutrice qui ne veut pas trop parler d’elle, mais de laquelle nous tenons a en savoir d’avantage. « Comme toutes ces petites filles, j’ai vécu ce rêve, j’ai fait de la danse et j’ai participé dans des ballets aux niveaux national et international, en Belgique, à Paris. Comme j’ai également participé à ce beau spectacle de la « Nuit Bleue » à Alger 1987, c’était le ballet Sahraoui-Targui avec le ballet classique contemporain avec notre grand chorégraphe Safi Boutella et Mme Feroudja Zahar qui est professeur à l’Opéra de Paris et dont je suis le produit ; mon rêve s’est donc réalisé et je fais maintenant pour que mes petits anges le vivent à leur tour », conclut-elle.
F. Z.

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