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L’OPGI de Sétif recouvre ses créances

Retrouver ses équilibres financiers

mercredi 3 mai 2006, , article écrit par Kamel Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


Les différentes mises en demeure adressées aux récalcitrants locataires n’ont pas obtenu les résultats escomptés. La fin de non-recevoir des mauvais payeurs, dont certains ne se sont pas acquittés de leurs loyers depuis des années, s’est répercutée sur les finances de l’OPGI qui enregistre un manque à gagner de plus de 28,2 milliards de centimes, dont 4,6 milliards détenus par l’université.

Ne pouvant compter uniquement sur le règlement à l’amiable n’ayant pas obtenu l’adhésion de certains partenaires, l’office vient, en ultime recours, de déposer 750 dossiers entre les mains de la justice devant donc aider l’OPGI à recouvrer ses créances par la loi. Le dossier de l’université n’ayant pas tenu ses engagements en totalité sera, selon M. Adjrad, le directeur de l’OPGI, traité à Alger : « En dépit des innombrables correspondances, des locataires continuent de tourner le dos à des engagements pourtant consignés. L’office qui a de tout temps privilégié, la voie du dialogue et du règlement à l’amiable, ne peut mettre en péril ses équilibres financiers. On doit savoir que son manque à gagner se chiffre en milliards. Le taux de recouvrement de l’exercice précédent a atteint les 44,48%. Pour l’année en cours, on aspire à dépasser le seuil des 60%. En dépit de ces aléas, l’office ne ferme jamais les portes à des solutions négociées devant aider les petits locataires à régulariser des situations pendantes depuis de nombreux mois ». Notre interlocuteur, qui n’esquive pas les problèmes, tient à rassurer les derniers bénéficiaires de logements sociaux d’Ouricia, tancés par les questions de l’électricité et l’eau qui leur ont fait défaut, des mois durant, sont en voie de règlement. Interrogé sur le problème des 70 logements (LSP) qui ont fait couler, dit-il, beaucoup d’encre et de Salive, le numéro un de l’OPGI, précise : « La liste est fin prête. La délocalisation des 30 logements vers la cité Gaoua a quelque peu freiné l’opération qui sera, si tout va bien, clôturée en juin prochain ». En abordant le volet des F2 qui empoisonne la vie à de nombreuses familles des 400 logements de la cité El Hidab (voir El Watan du 24 avril 2006), le numéro un de l’OPGI considère que cet épineux problème est pris en charge : « Le wali qui ne ménage aucun effort pour aider à démarrer le secteur du bâtiment, qui est l’une de ses priorités, est sensible à ce genre de problèmes. Les citoyens doivent patienter un peu... ». En mettant le doigt sur la dégradation du cadre de vie de nombreuses cités d’habitation collective, qui se sont le moins qu’on puisse dire, clochardisées. M. Adjrad met sur le tapis le plan de réhabilitation lancé grâce à la taxe d’habitation et pour lequel, plus 160 millions de dinars vont être engloutis. Les cités des 1014 Logements, de Sonatrach, des 132 Logements Bizard (Sétif), les 504 (El Eulma) et les 300-200 Logements de Aïn El Kebira, seront dans un premier temps, touchées par le ravalement général des immeubles. Les citoyens, qui ont fait preuve d’incivisme, doivent de leur côté entretenir et protéger leur cadre de vie, « dépravé » par ces mêmes citoyens, dans l’attente du « beylek » pour réhabiliter les rampes d’escalier, les boîtes aux lettres, l’éclairage public ainsi que les espaces verts transformés en dépotoir...

Kamel Beniaiche


Kamel Beniaiche, El Watan

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