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Réunion du Conseil national du SNPSP à Sétif

Le préavis de grève des praticiens de santé publique reporté

mardi 28 novembre 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Les travaux de la session ordinaire du Conseil national des praticiens de santé publique se sont achevés par l’adoption d’une mouture représentant la plate-forme des revendications du corps des médecins généralistes, des médecins de la chirurgie dentaire et de celui des pharmaciens. Un outil de travail que le président du syndicat autonome qualifie d’une importance « capitale » pour l’avenir du SNPSP qui compte plus de 7 860 adhérents et un événement important qui intervient aussi dans une conjoncture marquée par la tension des rapports avec la tutelle. « Les portes du dialogue ont de tout temps été fermées par la tutelle », a-t-il lancé à l’assistance avant la lecture des treize recommandations retenues par le Conseil national.
Cependant, dès l’entame des travaux, un incident a failli entraver le déroulement de la séance du bureau national en raison d’une polémique enclenchée par un membre du bureau de Médéa qui accuse les organisateurs du Conseil national de « verrouiller » les débats. Une intervention vite estompée au terme de maints palabres car le praticien a été jugé « non invité », et ne faisant plus partie du bureau national et, de ce fait, prié d’évacuer la salle sur décision du Conseil. L’initiative fut saluée à l’unanimité car, selon les quelques témoignages recueillis sur place parmi les représentants des 48 wilayas du pays, le SNPSP « entame désormais une nouvelle page en écartant les anciens responsables syndicaux ».
La mouture finale de l’avant-projet du statut du praticien a été, en fait, inspirée de la lecture des rapports des conseils régionaux du centre et de l’est du pays axés essentiellement sur « l’amélioration de la condition sociale » des médecins du secteur public. C’est ainsi que la revalorisation des primes a constitué le plus gros des revendications. Il s’agit de primes de garde, de zoning, de documentation, d’encadrement, de contagion, de pénibilité, proposées au seuil de 4 000 DA et, enfin, de prime d’intervention évaluée à 10 000 DA par la plate-forme rédigée peu avant la clôture des travaux du Conseil national à Sétif. Aussi est demandée la levée des contraintes pour le libre exercice syndical dans certaines wilayas. Des revendications jugées somme toute légitimes, en dehors de l’ambiance de la salle, où la fonction du praticien est appelée, selon certains observateurs, à rehausser au plus vite la qualité du service public dans un environnement en décadence mais où, aussi, les rapports du droit et du devoir des praticiens ne sont guère appréhendés par le contrôle de la tutelle ni par celui de la société civile. Car, dans ce contexte, l’évaluation de la qualité déontologique ne peut émaner que de l’association des malades afin de faire table rase des maux qui rongent le service public sanitaire en Algérie, préconise un technicien de la santé.
Enfin, au terme des débats, le Conseil décide le report du recours à la grève en attendant la réaction de la tutelle sur les nouvelles propositions du SNPSP concernant le statut particulier des praticiens de santé du secteur public qui date, selon le secrétaire général du syndicat, de l’année 1991.

Par Abdelhalim Benyelles


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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