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Transport urbain à Sétif : Le grand cafouillage

samedi 20 octobre 2007, , article écrit par F. Senoussaoui, Liberté et publié par La rédaction


En dépit des efforts de la direction des transports et le parc important dont dispose la wilaya de Sétif, l’organisation de ce secteur stratégique est loin de répondre aux attentes des usagers, las d’attendre un nouveau plan de circulation.

En effet, une réorganisation de cette activité s’impose, afin d’améliorer les prestations et mieux servir les usagers, souvent, obligés de prendre leur mal en patience. Selon les dernières statistiques, Sétif compte 2 344 véhicules de transport de voyageurs. Le nombre de licences attribuées dépasse, quant à lui, les 2 755 et le nombre de licences exploitées est de 2 283 répartis sur tout le territoire d’une wilaya qui, faut-il le souligner, compte plus de 1,5 million d’habitants et pas moins de 3 470 kilomètres de routes, à savoir les RN 9, 5, 28, 77 et 75.
Le transport urbain compte à lui seul 34 lignes exploitées sur trois périmètres urbains : El Eulma, Sétif et Bougâa.

Cependant, plusieurs autres lignes restent inexploitées, car elles ont été enregistrées, selon les responsables de la direction des transports, sans étude préalable. Une situation qui risque de durer dans le temps, puisque le wali de Sétif a affirmé, lors d’une récente sortie sur le terrain, que le nouveau plan de circulation ne sera pas opérationnel avant la fin des travaux de réalisation des nouveaux axes routiers, trémies, échangeurs et, bien évidemment, le lancement des travaux du tramway. “Il est illogique, voire absurde, de parler d’un nouveau plan de circulation avant la réception de ces projets structurants. Des projets qui mettront un terme à l’anarchie qui caractérise ce secteur”, précise-t-il.
Dans le même contexte, la qualité des moyens de transport urbain dont dispose la wilaya de Sétif laisse à désirer.
En effet, même si la direction des transports a exigé le renouvellement du parc, estimé à plus de 500 véhicules, le citoyen est loin d’être satisfait car les bus utilisés jusque-là sont qualifiés “d’objets roulants non identifiés” et un danger pour les usagers, sans parler du confort. Les statistiques sont plus que révélateurs : 88 places pour 1 000 habitants au chef-lieu de wilaya.

Par ailleurs, le secteur du transport, où les lignes relient les 60 communes et 20 daïras au chef-lieu de wilaya, compte respectivement plus de 765 bus, avec une capacité de 16 514 places et 838 bus avec 23 745 places. Les lignes de wilaya ont, quant à elles, connu une baisse de 3,48% en 2006. Ce sont les résultats d’une opération menée par la wilaya qui vise à assainir le parc de transport urbain et qui, rappelons-le, s’inscrit dans une nouvelle politique nationale.

Actuellement, les services de la direction habilitée à délivrer les licences n’octroient d’agréments que si le bus est neuf. Cependant, il est difficile de convaincre les transporteurs de la nécessité de renouveler le parc. L’annonce d’une nouvelle régie de transport urbain avec une flotte d’une cinquantaine de bus n’a pas été bien accueillie. Les transporteurs ont, aussi, annoncé une grève pour dénoncer cet état de fait.


F. Senoussaoui, Liberté

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