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Le casse-tête de la circulation routière

vendredi 25 avril 2008, , article écrit par Z. S. Loutari, Le Quotidien et publié par La rédaction


Le lancement du chantier de réalisation de la troisième trémie prévue au carrefour de l’hôpital, Maâbouda, est porté à une date sine die. Et pour cause, l’achèvement de l’étude du tramway, lancée depuis plusieurs mois, déterminera ultérieurement la faisabilité de cet ouvrage par rapport au plan du tracé du tram à mettre en place.

Il reste à noter que dans le cas où le projet du tramway n’affecterait pas la faisabilité de cette trémie, celle-ci mettrait fin aux lassants embouteillages qui étouffent ce carrefour névralgique de la ville. Situé à quelque 100 m du CHU et à moins de 150 m de la station des bus, au niveau des remparts, passage obligatoire de tous les transports urbains, cet axe de circulation subit un trafic ininterrompu, à longueur de journée. La dernière trémie mise en service a nettement contribué à assurer un grand désengorgement au niveau du carrefour DALAS-T’binet offrant, ainsi, une fluidité d’accès et de sortie à la ville. La première trémie réalisée à Bab Biskra, la plus longue dans son genre, reste un chef-d’oeuvre urbanistique embelli par un rond-point dominé par un jet-d’eau réalisé avec une touche artistique moderne. Il importe de noter que ce genre d’ouvrage a mobilisé plus d’une vingtaine de milliards de centimes et il reste à espérer que l’enveloppe, initialement allouée à la troisième trémie, soit réaffectée à des ouvrages qui permettront de soulager, un tant soit peu, la circulation routière à l’intérieur de la ville, laquelle demeure problématique face, notamment, à la multiplication vertigineuse du parc automobile.

Sur ce point, il convient de rappeler que le nombre de voitures particulières a augmenté de 700% depuis 2000. Le parc des véhicules de transport en commun a connu une nette augmentation que viennent d’appuyer les unités de transport de l’entreprise communale de transport urbain de Sétif (ETUS). L’âge moyen du parc de transport en commun dépasse les 20 ans, et malgré le bras de fer opposant les pouvoirs publics locaux et l’union des transporteurs privés, les autorités locales ne sont pas parvenues à mettre un terme au diktat imposé par les opérateurs privés dont la plupart ne respectent nullement les règles de sûreté et d’hygiène qu’impose la profession. Les facilitations accordées par les banques et les différentes organisations d’oeuvres sociales pour le financement d’achat de véhicules promettent, à moyen terme, de propulser le parc automobile à une plus forte dimension, d’où l’urgence qu’impose l’impératif d’une planification futuriste d’un plan de circulation susceptible de répondre aux exigences d’une organisation urbaine confortable.


Z. S. Loutari, Le Quotidien

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