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Formule AADL : Des logements dites-vous ?

mercredi 18 juin 2008, , article écrit par N. L. El Watan et publié par La rédaction


près plus de 7 ans d’une longue attente inexpliquée, 220 citoyens de Sétif ont pu finalement prendre possession de leurs logements acquis dans le cadre de la formule location-vente.

Sept années d’espoirs reportés, de colère, de patience et d’impatience ont finalement abouti. Cependant, la déception est énorme chez la plupart de ces souscripteurs : attendre des années, souffrir, louer, vivre en famille, ou séparés, pour se retrouver dans un semblant de logement, déjà en ruine. La majorité des acquéreurs a entamé des travaux de réhabilitation et de restauration de leurs appartements. Pourquoi ? S’interroge-t-on. Et bien, parce que tout simplement les logements sont très mal faits, construits n’importe comment (par des amateurs), avec des arrondis et des cassures inutiles et mal placés, des poteaux et autres poutres mal placés (selon des spécialistes du bâtiment), une boiserie de 14e catégorie (aucune porte, ni fenêtre ou persienne ne ferme), des sanitaires posés sans aucun soutien, une installation d’électricité et de gaz faite au pif…Nombre de bénéficiaires sont sûrs de dépenser au moins 500 000 DA supplémentaires (l’appartement ayant coûté 1 700 000 DA), pour avoir des logements dignes de ce nom. Mohamed, médecin déplacé depuis des années d’une cité à une autre, d’une location à une autre, dira : « J’ai été choqué lorsque je suis entré pour la première fois dans l’appartement, maintenant j’évite d’y remettre les pieds. Je suis profondément déçu. Même mes jeunes enfants refusent d’y habiter. Qui a réceptionné ces logements dans cet état ? » Salim, cadre dans une entreprise ajoutera : « Si les habitants des 1er et 2e blocs ont eu droit à des logements, nous nous avons eu droit à des taudis. Tout doit être refait à l’intérieur pour pouvoir y habiter. L’on se demande ce qu’ils ont fumé le jour où ils ont fait les plans ». Pour l’anecdote, si les bénéficiaires des premiers blocs ont eu droit à un porte-clé « AADL », les autres n’ont eu droit qu’à un bout de carton pour accrocher leurs trousseaux de clés.


N. L. El Watan

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