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Lancement du programme des logements sociaux à Sétif

Les citoyens attendent l’intervention du wali

lundi 12 septembre 2005, par Nedj


À l’instar des wilayas du pays, les citoyens de la wilaya de Sétif ont repris confiance et ont eu un semblant d’espoir, suite au lancement d’un quota de 6 772 logements sociaux dans le cadre des 25 000 unités, prévues dans le programme de 1 million de logements, initié par le président de la République. Or, c’est le désespoir qui s’installe. En effet, des citoyens, qui nous ont contacté, sont déçus et ont même perdu toute confiance. “Le problème du logement ne va pas être réglé de si tôt, puisque des entrepreneurs, qui ne méritent pas cette appellation, veulent amasser de l’argent sur le dos de citoyens, simples salariés. Comment se fait-il qu’un appartement de type F3 coûte 200 millions, alors que quelques entrepreneurs ont demandé à des souscripteurs de leur en verser 100 ? On n’est plus dans le socio-participatif”, nous a affirmé Ammar S., fonctionnaire, dépité. “Je n’arrive pas à comprendre, non plus, comment un logement de type F4, à Bordj Bou-Arréridj, est cédé à 120 millions alors qu’à 65 km, à Sétif, le même logement est parfois vendu à 200 millions”, renchérit-il.
Certains entrepreneurs ont fixé la barre trop haut et ont demandé aux souscripteurs de déclarer 200 millions pour pouvoir bénéficier de l’aide de la CNL.
C’est la loi de l’offre et de la demande qui fixe le prix, mais les entrepreneurs privés ont oublié que cette formule, censée apaiser la tension sur le logement et l’exode rural, a amplifié cette tension. Les entreprises privées détiennent le monopole et refusent l’octroi de marché pour les sociétés étrangères qui n’ont pas honoré l’expérience à El Eulma, où le projet de construction des 500 logements AADL a connu un retard considérable. D’ailleurs, lors d’une visite d’inspection du wali à El Eulma, ce dernier n’a pas été tendre avec les promoteurs, critiquant sévèrement leur manière de travailler. D’autre part, la Nova Invest (société d’entrepreneurs sétifiens) n’a pas démontré qu’elle était meilleure que les autres, puisque son chantier piétine et les bénéficiaires sont las d’attendre. Certains ont retiré leur argent versé, il y a plus de deux ans, pour changer de formule. Le wali est plus que jamais appelé à intervenir pour mettre fin aux pratiques de certains entrepreneurs privés qui n’ont comme seul objectif que de s’enrichir... sur le dos des petites gens.

Faouzi Senoussaoui, Source : Liberté

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