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ESS Infos : des milliards partis en fumée !

mercredi 1er mars 2006, par Nedj


Parti pour gagner un titre qui lui tourne le dos depuis plus d’une décennie, le onze sétifien qui a été remanié à l’intersaison à 90% déchante. La contre-performance de jeudi, concédée face au MCO qui lutte pour éviter la relégation, compromet les chances de l’Entente. A l’issue du match, les Oranais étaient, le moins que l’on puisse en dire, aux anges car ils venaient de tenir la dragée haute à
un prétendant qui n’a pas les moyens techniques de sa politique. Si ce point pèsera de tout son poids pour
les Hamraoua lors du décompte final, les deux autres perdus par des Ententistes, hors coup du point de vue motivation, feront sans nul doute défaut à la bande de Belhout en fin de saison. Les supporters, qui ont été menés en bateau, doivent prendre une fois de plus leur mal en patience et la célébration d’un autre titre est renvoyée donc aux calendes grecques. La consécration se prépare, se construit, c’est un tout, quoi. On ne devient pas champion avec uniquement des liasses de dinars. On ne
devient pas numéro un avec des « noms » qui ne donnent, en matière de sérieux, de dévouement, d’engagement et de discipline, pas l’exemple. On ne devient pas le meilleur de sa catégorie avec des bobards et des approximations.
Même une place au podium est compromise. Pour sauver une saison qui a coûté au club plus de 10 milliards, les
« professionnels » à l’algérienne qui ne le sont que quand il s’agit de pognon à mettre dans les poches, doivent impérativement gagner le prochain match à domicile, devant
les opposer au MCA qui retrouve la joie de jouer. Il leur faut en plus ramener de nombreux points de l’extérieur.
Ce qui n’est pas évident en cette période de championnat, où les équipes sont engagées soit pour éviter la relégation soit pour décrocher un ticket qualificatif à une compétition internationale qui fait cruellement
défaut à l’Entente qui a, cette année, misé sur les vedettes, qui, hélas, n’ont pas été à la hauteur de la
confiance et des investissements placés par Serrar qui doit, à notre sens faire d’ores et déjà son mea-culpa. Le
PAC et l’ASO ne possédant ni « l’effectif » ni « les milliards » de l’Entente ont, avec des jeunes du cru et un
petit budget, fait mieux que l’Entente qui a tout d’un coup tourné le dos à sa légendaire vocation d’école de formation qui a enfanté les Salhi, Koussim Messaoudi,
Mattem, Adjissa, Serrar, Zorgane, Adjas et bien d’autres étoiles qui ont brillé des années durant. L’ESS, qu’on
le veuille ou non, a hypothéqué son existence même. L’Entente qui a de tout temps compté sur une ossature du cru est prise en otage. Ce point est un autre problème, diriez-vous. D’accord. On passe au présent qui n’est pas reluisant. Le manque de motivation et d’engagement ont fait
défaut, jeudi, au onze sétifien qui n’a pas brillé en matière de cran, de combativité et de volonté de se surpasser. Avec un tel déficit, on ne peut prétendre au gain d’un match somme toute facile. Le comportement de
certains cadres qui sèchent avec ou sans justification les entraînements n’arrange pas les affaires d’une formation
qui fonctionne à deux vitesses. Ce qui est bon pour certains chouchous ne l’est forcément pas pour le reste des troupes. Cette gestion à pile ou face du groupe crée
des jalousies, des zizanies déclarées ou non et des conflits qui se répercutent inévitablement sur aussi bien le rendement que le résultat du match. La position des dirigeants, du numéro un notamment, qui a laissé faire, a quelque part encouragé la nonchalance de ces « employés » qui
font désormais la pluie et le beau temps du côté de Aïn El Fouara. Serrar, qui a mis beaucoup d’argent et d’espoirs dans cette équipe, a négligé l’aspect disciplinaire. On ne
peut pas sanctionner un joueur qui n’est pas payé. On ne doit pas non plus fermer l’oeil sur les frasques d’un
joueur qui a empoché 500 millions et un autre ayant touché 200 millions de plus. Comme dit le dicton, il n’est
jamais trop tard pour bien faire. L’ESS, qui possède 29 points doit d’abord mettre à profit le match retard de lundi prochain. Avant ça, il faut passer, jeudi, l’écueil biskri qui se dresse sur son chemin. Une place en quart de finale de Coupe d’Algérie, qui enivre les Sétifiens, passe par une victoire qui peut, le cas échéant, remettre les partenaires de Maïza (l’une des rares satisfactions avec
Hadj Aïssa, Defnoun, Yakhlef, Delhoum, Keïta...) sur orbite. Cela dit, des milliards ont été dépensés et point de titre promis. Ce pactole, eu égard aux résultats enregistrés jusqu’à maintenant, est parti en fumée. Ces propos qui vont déplaire à certains ne reflètent, hélas, qu’une
infime portion de la triste réalité dans laquelle se trouve l’Entente, cette équipe ne peut sauver une saison
compromise que par une coupe ou une des trois premières places, plutôt la 2e ou 3e place (sachant que la question du titre a été réglée par la JSK) qui sont dans les cordes de l’équipe qui continue de broyer du noir.

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Avez-vous récupéré vos moyens, après l’échec de jeudi ?

Victoire ou défaite, la vie continue. Il est vrai que ce semi-échec a fait beaucoup de mal d’autant qu’on avait ce jour-là fait un match plein. On n’a rien à se reprocher sauf que le ballon ne voulait pas rentrer dans la cage
adverse.

Ne pensez-vous pas avoir hypothéqué vos chances d’accrocher une place qualificative à une compétition
internationale ?

On s’est un peu compliqués la tâche. Dire qu’on a hypothéqué nos chances, c‘est aller vite en besogne. Il reste des matches, à nous de prendre des points. Il faut,
à mon sens, garder espoir et continuer à travailler. Tout demeure possible, il nous suffit de gagner un ou deux matches et nous voilà à côté du trio de tête.

Jeudi sera un jour spécial pour vous, non ?

C’est dur de rencontrer son ex-équipe dans pareilles conditions. Cela dit, je suis à l’Entente qui me paye. Je dois jouer et défendre crânement les chances de mon club
employeur. En professionnel, je laisserai les sentiments aux vestiaires.

Comment voyez-vous ce match ?

Une rencontre de coupe a une saveur particulière et un cachet spécial. Pour retaper le moral qui a été abîmé par la contre-performance de jeudi, on est obligés de gagner ce match qui va nous permettre de continuer l’aventure en
coupe. Cela peut, en cas de victoire, nous aider à sauver notre saison.

Ce choc se jouera sans nul doute à guichets fermés...

Sétif, qui est une ville de football, adore la coupe plus que tout, tout Sétif se déplacera jeudi. Nous devons tout faire pour ne pas décevoir nos fans qui nous ont manqué jeudi face au MCO. Ces derniers seront, comme d’habitude,
le douzième homme.

Votre pronostic...

Le mieux préparé psychologiquement et tactiquement l’emportera.

On reparle du... dû

La question du dû est toujours d’actualité du côté de l’Entente. Selon certaines indiscrétions, Serrar aurait
promis à ses joueurs une régularisation dans les prochains
jours, et ce, dès que les 10 millions de dinars promis rentreront dans les caisses du club.

De Rouen à... Batna

Les trois internationaux, qui se trouvent en France, à Rouen précisément, où l’EN doit rencontrer aujourd’hui
son homologue du Burkina Faso, rallieront directement
Batna. On a appris que Mezaïr, Hadj Aïssa et Maïza ne joueront qu’une mi-temps, ils seront donc ménagés.

Bensaïd reprend

Le latéral droit Bachir Bensaïd, ayant fait l’impasse sur
les deux dernières sorties de son équipes, à cause d’un problème aux adducteurs, a repris l’entraînement samedi, contrairement à son coéquipier Mehdi Defnoun qui n’est toujours pas rétabli. Le stoppeur sera absent face à
Biskra.

Zarabi convalescent

Le stoppeur ententiste Zarabi, qui était obligé de céder sa place à Debbouz, après uniquement quinze minutes de jeu lors du dernier ESS-MCO, souffre toujours de la cheville qui le pousse, la mort dans l’âme, à déclarer forfait pour le prochain match de coupe ESS-USB. Pour suppléer l’ex-
Koubéen, Belhout aura l’embarras du choix. Soit il réitère sa confiance à Rabah Debbouz, qui n’a pas démérité jeudi dernier, ou bien il incorpore Salim Lahlouh ayant plus de matches dans les jambes.

Programme ordinaire

Match de coupe ou non, le staff technique ententiste n’a pas chamboulé son programme de préparation. Les joueurs, qui ont repris l’exercice samedi en une seule séance, ont eu droit, le lendemain, comme à l’accoutumée, à un
biquotidien. Les trois jours (lundi, mardi et mercredi) qui précèdent l’autre choc de ces 8es de finale, ne dérogeront pas à la règle avec une seule séance. Notons à toutes fins utiles que Bourahli ne s’est pas entraîné samedi.

Regroupement au Chelia

Les Ententistes se déplaceront à Batna, qui se trouve à 110 km de Sétif, vingt-quatre heures avant le coup d’envoi. Ils éliront domicile à l’hôtel Chelia. Les partenaires de Derradj profiteront pour s’entraîner sur la pelouse du complexe du 1er-Novembre qui sera vraisemblablement plein à craquer, jeudi. Tout Sétif est décidé à faire le déplacement.

Source : Le Buteur

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