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L’Algérie est-elle à l’abri de la crise financière ?

samedi 11 octobre 2008, par La rédaction

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a chute du prix du pétrole à moins de 80 dollars le baril ces derniers jours commence à remettre en question l’économie algérienne face à la crise financière que connait le monde ces derniers mois.

En effet, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a réaffirmé il y a quelques jours, que l’Algérie est bel est bien à l’abri de la crise financière internationale.

« Le système économique et financier algérien est à l’abri, aujourd’hui, dans 5 ans et dans 10 ans, de la crise financière mondiale dans ses composantes actuelles, tant que notre système n’a pas évolué et tant que notre Bourse n’est pas bien intégrée au marché financier international », a dit le chef du gouvernement algérien M. Ahmed Ouyahia. "Si le baril de pétrole baisse à 60 dollars, les conséquences se feront ressentir en Algérie dans 5 ans ou 6 ans, si la crise est très dure et le prix du baril chute à 10 dollars, notre pays sera, malgré cela, à l’abri pour 2 à 3 ans", a-t-il dit. (Selon AFP)

Cependant, et selon des économistes algériens, l’Algérie n’est plus à l’abri face à cette crise. Avec la chute continue des prix du pétrole sur le marché mondial, l’économie nationale algérienne est de plus en plus exposée aux risques d’être affectée. Les cours du brut, en tout cas, viennent de clôturer la semaine avec des niveaux très bas, ne suscitant que des incertitudes sur l’avenir immédiat de la croissance mondiale. De ce fait, les élus à la chambre basse du Parlement ont été nombreux, en effet, à suggérer au premier argentier du pays d’étudier les possibilités de revoir à la baisse le prix de référence du baril de pétrole sur la base duquel la loi de finances pour l’année 2009 vient d’être établie, à savoir 37 dollars. Avant les députés à l’APN, le chef du gouvernement a eu à tirer la sonnette d’alarme sur la fragilité qui guette l’économie nationale si les prix du brut viennent à amorcer une baisse sensible sur le marché international. "Si les prix du pétrole passent au-dessous de la barre des 70 dollars, l’économie nationale ira très mal", disait Ahmed Ouyahia il y a quelques semaines seulement. Le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, lui aussi, a refusé de verser dans une euphorie absolue quant à la santé financière du pays, en avouant de son côté qu’il suffit que les prix du pétrole redescendent à 60 dollars pour que tous les projets d’envergure engagés dans le cadre du programme de soutien à la croissance soient compromis. Sur la scène internationale, les pays industrialisés continuent à conjuguer leurs efforts pour endiguer l’asphyxie du monde de la finance actuelle mais sans pour autant parvenir à mettre fin au déluge. (Selon Le Maghreb)

Selon vous, l’Algérie est-elle réellement à l’abri de la crise financière mondiale ? Les déclarations des ministres de la finance et celles de l’énergie sont-elles rassurantes pour vous ? La chute du pétrole aura une conséquence sur l’économie algérienne ? Enfin, quels sont les mesures à pendre afin de protéger les banques algériennes de cette crise ?

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