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Karim Tabbou à Sétif : “Le problème n’est pas dans la constitution, mais dans le régime”

dimanche 24 avril 2011, , article écrit par Liberté et publié par La rédaction


Le premier secrétaire du FFS doute de la volonté et encore moins de la capacité du gouvernement à mener les réformes, a minima, annoncées par le président Bouteflika.

Lors d’un meeting populaire animé vendredi en fin de journée à la salle omnisports du complexe du 8-mai 1945 de Sétif, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a d’emblée rappelé que le FFS est toujours un parti national d’opposition fidèle aux principes du 1er Novembre 1954.

Le représentant du secrétariat national du parti d’Aït Ahmed a, dans son allocution, indiqué que “les révolutions en Tunisie et en Égypte auront prouvé la possibilité d’une voie pacifique vers le changement”. “Il faut, enfin, noter que les changements en cours sont d’essence politique et sociale. Tenter de séparer le politique du social, voire de l’économique, peut parfois relever de la bonne foi et de la naïveté, mais énoncer par des responsables politiques au plus haut niveau, cela relève de la manipulation, de la répression et de l’oppression”, clame-t-il devant une salle archicomble. L’hôte de Sétif, qui n’a pas mâché ses mots, a acerbement critiqué le pouvoir. Le premier ministre Ahmed Ouyahia, les ministres, les députés, les sénateurs, les walis et les chefs de daïra ainsi que les hauts responsables de l’État ont, tous, été mis à l’index. “Qui peut croire que des réformes politiques, économiques et sociales peuvent être menées avec ce gouvernement, cette assemblée nationale et ce sénat ? Il n’y a que le chef de l’État, les ministres, les députés et les sénateurs pour le croire !” n’a cessé de répéter le premier secrétaire du FFS.

Par ailleurs, Karim Tabbou, qui a rappelé que son parti a décidé de faire des actions de proximité afin de rencontrer la population, a indiqué que le problème ne réside pas dans la constitution et ses articles mais dans la nature du régime.

Pour étayer ses propos, le secrétaire du parti d’Aït Ahmed a rappelé l’historique des révisions des constitutions de 1962 à l’heure actuelle.
Tabbou n’a cessé de rappeler que le peuple veut un changement radical et pacifique, insistant sur la force de son parti et son sérieux. “Les peuples veulent le changement, ils n’ont pas peur du changement ! Il reste à convaincre les opinions occidentales et leur gouvernement”, affirmera-t-il. “Malgré les apparences, la période actuelle est une opportunité et une chance pour le changement pacifique. La fin de non-recevoir opposée par le régime aux différentes propositions et aux différentes mobilisations populaires a gâché cette chance et ne fait que reporter l’échéance ; elle a rendu les choses plus complexes et plus difficiles. Dans la société, les choses évoluent, les choses bougent, la décantation est en route, à terme les vraies forces de changement se reconnaîtront et convergeront, l’espoir est encore permis.
le plus important n’est pas l’ordre public à tout prix, c’est la réintégration et l’inscription dans le mouvement de l’histoire ; les forces du changement y travaillent. Le plus important n’est pas l’ordre public mais l’ordre historique”, conclut Karim Tabbou. Il est à noter que le Dr F. Bouamama, secrétaire nationale du parti, est intervenue avant le premier secrétaire du plus vieux parti d’opposition pour appeler à militer pour un changement du code de la famille afin de donner à la femme la place qui lui revient de droit.


Liberté

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