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Pourquoi les citoyens communiquent-ils avec le langage de coupure des routes ?
mercredi 6 juin 2012, écrit par Nabil Foudi, mis en ligne par
De nombreux participants au séminaire national sur « le phénomène de fermeture de la voie publique et les mécanismes de son traitement », tenu récemment à Laghouat, ont qualifié ce phénomène "d’étranger à la société algérienne" et de "résultante de conjectures particulières". Ils l’ont défini comme "la résultante de conjectures sociopolitiques et culturelles limitées, ayant donné lieu à la propension d’une catégorie de jeunes avides d’assouvir, dans l’instinct collectif, leurs frustrations psychologiques", rapporte le site de l’agence APS.
Le phénomène a pris ces dernières années une tendance à la hausse, à l’échelle nationale. Selon la même source, les cas de fermeture de la voie publique sont passés de 977 en 2009, à 2.493 cas en 2011, soit une augmentation de 160%, et se situent autour de 1.086 cas pour les quatre premiers mois de l’année en cours.
A titre d’exemple, la route RN9 qui relie Sétif à Béjaia est coupée en permanence par des protestataires pour différentes raisons. La dernière date du 2 juin dernier où des dizaines de manifestant ont isolé la ville de Béjaia pendant deux jours à Oakas.
Les participants de cette rencontre ont estimé que la fermeture de la voie publique "est en soi un crime condamnable par la loi" car, "outre l’effroi au sein de la population et des pertes qu’elle occasionne à l’économie", elle constitue un "espace favorable à l’apparition de marginaux, sous couvert de revendications de droits".
Faut-il durcir la loi pour limiter ce phénomène ? Pourquoi les citoyens communiquent-ils avec le langage de coupure des routes ?
La parole est à vous !
Nabil Foudi
Sétif Info