Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani, a plaidé samedi à Sétif pour l’instauration d’un régime parlementaire algérien basé sur « la responsabilité et le devoir de rendre compte ».
M. Soltani qui présidait, à la salle de conférence du parc d’attractions de Sétif, une rencontre en présence des militants de son parti, a relevé à cette occasion que « le régime présidentiel qui a gouverné le pays depuis cinquante ans n’a plus de valeur aujourd’hui, vu que le monde est devenu un écran transparent ».
« les trois derniers mandats de l’APN n’a pas joué leurs rôles pour l’intérêt du pays » et et qu’« aucun changement n’a été observé depuis le discours du président Bouteflika du 16 avril 2011 », a-t-il ajouté.
Selon lui, le MSP œuvre pour « l’instauration d’un consensus des forces politiques du pays autour d’un programme qui servirait le pays et assurerait sa prospérité, mais les véritables réformes devraient commencer par la Constitution de manière à garantir davantage de démocratie, de transparence et de libertés publiques ».
Sur les assemblées élues, M. Soltani considère qu’elles « ne disposent pas de véritables prérogatives leur permettant de légiférer, gérer et contrôler », appelant à accorder à ces assemblées les prérogatives nécessaires « pour qu’elles aient le poids et l’importance qui lui font défaut aujourd’hui et qui découragent, les citoyens à accomplir leur devoir électoral ».
Evoquant le prochain scrutin des locales, il a appelé à « sortir de la notion de la commune-administration pour une commune élue par le peuple en toute liberté et en toute démocratie », indiquant, à ce propos, que le MSP « se retirerait des prochaines élections si les partis participants n’arrivaient pas à obtenir les listes électorales complètes ». (APS)