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Fin de l’assaut de l’ANP à Tiguentourine

vendredi 18 janvier 2013, , article écrit par Boutebna N. et publié par La rédaction


L’assaut mené jeudi par les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) pour libérer les travailleurs algériens et étrangers, retenues en otage depuis mercredi au site gazier de Tiguentourine (40 km d’In Amenas), dans la wilaya d’Illizi, a pris fin jeudi soir.

Aucun bilan sur cette opération n’a été donné pour le moment. Cependant, des informations qui reste à confirmer parlent de plusieurs tués entre ravisseurs et otages.

L’assaut mené par les forces spéciales de l’ANP, dans une action terrestre, a permis de libérer près de 600 travailleurs algériens et quatre ressortissants étrangers (2 Ecossais, un Kenyan et un Français), selon des sources locales.

Dans la matinée, 30 travailleurs algériens étaient parvenus à s’échapper, et ont été récupérés par des hélicoptères de l’ANP qui survolaient le site gazier, selon les mêmes sources.

D’autres sources sur place évoquent la libération de "la moitié" des otages étrangers sans donner de précision.

Le ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd, a indiqué jeudi soir à la télévision nationale qu’un nombre "important" de terroristes a été neutralisé par les forces terrestres de l’ANP au cours de l’assaut.

Il a rappelé que toutes les dispositions ont été prises dans le souci de préserver les vies humaines et d’aboutir à un dénouement heureux mais, a-t-il dit, "le jusqu’au-boutisme des terroristes" a conduit à cette opération militaire.

"Ni négociation (avec les terroristes), ni chantage, ni répit" dans la lutte antiterroriste.

M. Mohamed Saïd a affirmé, dans ce contexte, qu’il n’y aura aucun répit dans la lutte contre le terrorisme.

"Nous disons que face au terrorisme, hier comme aujourd’hui et demain il n’y aura ni négociation (avec les terroristes), ni chantage, ni répit dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré, rappelant qu’il "s’agit d’une position algérienne connue depuis longtemps".

Le ministre a qualifié l’attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, suivi par une prise d’otages de travailleurs algériens et étrangers, de "nouvelle épreuve qui frappe le peuple algérien".

"Mais, cette épreuve est, cette fois-ci, de nature nouvelle. C’est une agression d’une multinationale terroriste contre le peuple et l’Etat algériens", a-t-il fait remarquer.

Il a précisé que les objectifs de cet attentat "étaient clairs", à savoir déstabiliser l’Algérie et l’impliquer directement dans la guerre qui se déroule actuellement au Mali.

"Ils ne réussiront pas à atteindre leurs objectifs", a affirmé le ministre, assurant que les forces de l’ANP "sont là pour défendre les frontières terrestres du pays sans aucun répit".

Le but de cet attentat terroriste est aussi de détruire l’économie nationale "laquelle dépend à 98% des exportations des hydrocarbures et In Amenas est un centre important dans ce domaine", a-t-il dit.

"Les terroristes ne réussiront pas atteindre leurs objectifs grâce à la détermination des Algériens de défendre leur Etat et leur économie et rester solidaires face à cette vague de terrorisme qui prend une nouvelle forme multinationale où on trouve aussi des narcotrafiquants", a encore insisté le ministre.

Il a appelé les Algériens à être "vigilants" et à se dresser "comme un seul homme" pour préserver la stabilité, l’indépendance et l’économie du pays. Il a confirmé, par ailleurs, que le gouvernement algérien était en "contact permanent" avec les pays dont des ressortissants étaient entre les mains des terroristes, pour les "tenir informés" de l’évolution de la situation.

Un important groupe terroriste, fortement armé, avait attaqué mercredi matin une installation de traitement de gaz à Tiguentourine, tuant deux personnes, un Algérien et un Britannique, et blessant six autres personnes, dont deux étrangers.

Les terroristes assiégés par les forces spéciales ont occupé, par la suite, une partie de la base de vie du site gazier en prenant en otages plusieurs travailleurs de différentes nationalités, dont des Algériens qui avaient été relâchés mercredi soir "par petits groupes".

Source APS


Boutebna N.

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