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Saïd Sadi à Bouira et à Sétif : Réquisitoire contre la corruption

samedi 24 novembre 2007, par La rédaction

Dans un meeting animé hier matin à Bouira, le président du RCD Saïd Sadi a mis l’accent sur les prérogatives de l’élu qui doivent être plus importantes que l’administratif.
Il a appelé, à cette occasion, les électeurs à choisir des hommes intègres loin de toute considération régionaliste et à choisir ceux qui sont capables de provoquer un changement dans la gestion des municipalités. “Le système en place est dérangé par les hommes honnêtes. Pour accéder aux postes-clés, il faut détourner des deniers publics pour qu’ils s’assurent que vous êtes comme eux, alors qu’avant pour être moudjahid, il faut accomplir un acte d’héroïsme. Notre pays est secoué par plusieurs scandales financiers qui ont débuté par l’affaire Khalifa, suivie de l’agriculture, l’autoroute. Cette manne financière est détournée à leur faveur. Sonatrach est le coffre-fort de la corruption”. Pour le leader du RCD, ce phénomène est le résultat de l’absence de légitimité populaire.

Il rappellera que son parti a demandé la mise en place d’une commission parlementaire afin de faire toute la lumière sur les scandales financiers et situer les responsabilités.
Abordant le vote sur la loi de finances 2008 au niveau de l’APN, il dira qu’il “est plus judicieux que le gouvernement présente son bilan avant d’établir un projet”. Pour lui, la loi de finances est piétinée par l’institution parlementaire.

Parlant de régionalisme, il pointe du doigt le pouvoir qu’il accuse d’en être à l’origine : “C’est une véritable secte qui a régionalisé les institutions de l’État. Ils ont trahi la confiance du peuple. Il est de notre devoir de combattre ce phénomène enfin d’instaurer l’unité nationale basée sur les compétences et l’intégrité. Ces hommes existent même au sein de la coalition gouvernementale.” Sur la situation sécuritaire, “Al-Qaïda a essayé de s’établir au Maroc, mais elle a été anéantie de même qu’en Tunisie. Cependant, elle a pu s’établir en Algérie”.
Par ailleurs, le leader du RCD a affirmé à Sétif que la fraude a privé son parti, lors des législatives de mai dernier, de plus de 53 sièges, alors que l’administration n’a reconnu que 19 sièges.


F. Senoussaoui / A. Debbache, Liberté