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Belhout : « J’ai laissé une équipe en devenir »

dimanche 28 janvier 2007, , article écrit par Le Quotidien d’Oran et publié par La rédaction


C’est un Rachid très ému qui a animé, hier en son domicile à Sétif, un point de presse pour, a-t-il dit, « expliciter les circonstances de (son) départ du club ». Le désormais ex-coach de l’ESS a indiqué, dans ce contexte, que la séparation s’était faite « à l’amiable, sans ambiguïtés ni mots déplacés ». Il a tout de même avoué qu’il ne quittait pas le club « de gaieté de cœur », car, a-t-il précisé, « on ne peut pas quitter l’équipe de sa ville natale sans un grand pincement au coeur ». Puis, ému aux larmes, il dira qu’il était revenu à Sétif, après 50 ans d’absence, pour « contribuer à bâtir un grand club professionnel ». Même s’il concède ne pas être parvenu à « réaliser son rêve », il ne considère pas moins le travail accompli comme « extrêmement positif ».

Sans jamais donner l’impression de se justifier ou de se dédouaner par rapport à la récente baisse de régime de l’équipe (« nous sommes tous responsables », dira-t-il), Rachid Belhout a soutenu qu’à son arrivée au club, l’ESS se « gargarisait de son passé glorieux, et l’on parlait plus volontiers de Arribi, de Kermali, de Adjissa, de Adjas et d’autres que de l’avenir sportif du club ». Rappelant qu’il était parvenu, alors qu’il avait pris le train en marche, à faire obtenir à l’Entente la quatrième place, synonyme de qualification en Ligue des champions arabe, et à faire, cette année, de l’ESS « un leader du classement, auteur pour la première fois dans l’histoire du club de cinq victoires consécutives en déplacement, et une équipe en passe de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions arabe avec à la clé un carton face à l’Ittihad d’Arabie Saoudite et une victoire sur Al Nasr Essaoudi sur son terrain ».

Belhout a également évoqué les supporters de l’Entente qu’il a qualifiés de « merveilleux public » et fait part de sa fierté d’avoir contribué à leur donner du bonheur. Durant l’Aïd El-Adha, a-t-il révélé, « alors que je me trouvais en Belgique, un manager est venu me proposer dix fois plus que ce que je gagnais à l’ESS, mais... (larmes) mon amour pour l’Entente a été le plus fort ». Satisfait de laisser « une équipe en devenir malgré une certaine perte de confiance », Rachid Belhout a déclaré ne rien savoir sur son avenir immédiat : « Je vais certainement rester à Sétif jusqu’à la fin de la saison, en me rendant de temps et temps auprès des miens en Belgique, et ensuite nous verrons bien ». Pour cette saison, l’aventure de Belhout à l’Entente est finie. C’est clair. Mais à bien réfléchir, et en consultant l’histoire du club « noir et blanc », est-elle complètement finie, et pour toujours ? Voire...

Adel Mahmane


Le Quotidien d’Oran

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