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Alain Geiger : « La coupe sera du côté de celui qui osera le plus »

samedi 28 avril 2012, , article écrit par Djamel Gherib et publié par La rédaction


Rencontré au stade du 8-Mai 1945, la veille du déplacement de son team à Tlemcen, dans le cadre de la 26e journée du championnat, le coach de l’équipe sétifienne, le Suisse Alain Geiger, dont l’équipe est finaliste en coupe d’Algérie, a consenti à nous accorder quelques minutes de son temps pour s’exprimer sur les échéances importantes qui attendent son équipe.

  • LE JEUNE INDEPENDANT : Beaucoup de Sétifiens qualifient la défaite essuyée sur le terrain du CA Batna d’amère, du fait d’avoir été subie dans le temps additionnel, qu’en dites-vous ?

Alain Geiger : Ah, vous voulez revenir sur ce match, car, moi, je suis déjà à Tlemcen (rire). Ce que je peux dire, c’est que l’arbitre a refusé de nous accorder un penalty limpide et a accepté toutes les irrégularités anti-sportives du CAB. Et puis, il y a eu une faute de la part du gardien ; celui-ci a mal repoussé le ballon. Ça arrive en football. Maintenant, on tourne la page pour nous concentrer sur le match contre le WA Tlemcen.

  • Mais cette défaite fait suite à une série de déconvenues, ce qui risque de se répercuter négativement sur le mental du groupe qui joue toujours pour le titre ?

Vous savez, une finale, ça fait tourner la tête aux joueurs. Il n’est pas facile de gérer une telle circonstance. Cependant, il faut savoir leur parler pour trouver les solutions, et ce, afin de gagner des points en championnat aussi.
Aujourd’hui, on reste quand même en situation favorable. Si on avait prédit, en début de championnat, que l’ESS allait être, le 26 avril, en tête du tableau, avec un point d’avance à cinq journées de la fin du championnat, et qu’elle serait finaliste en coupe d’Algérie, tout le monde aurait exprimé sa stupéfaction. Certes, on a laissé passer l’avantage qu’on avait mais, à présent, nous devons stopper l’hémorragie en championnat et aborder le reste des rendez-vous match par match, comme s’il s’agissait de rencontres de coupe, et glaner le maximum de points pour continuer à jouer sur les deux tableaux.

  • Le match du WAT ne tombe pas à point nommé, avec les risques de blessure et les avertissements, ces derniers risquant de priver certains joueurs de participation à la finale…

Comme c’est la faute de la programmation, je l’ai toujours signalé. Je me demande pourquoi on fait jouer 15 matchs jusqu’en décembre au lieu de 20, puis, aujourd’hui, bâcler le championnat avec des rencontres les samedi et mardi, et ce, durant les mois d’avril et mai. Normalement, on ne joue pas un match de championnat à trois jours d’une finale. Une finale se veut une publicité pour le football national. Si vous ne pouvez pas aligner vos meilleurs éléments, au motif que ces derniers se sont blessés ou ont eu un cumul de cartons, ce serait vraiment dommage. Car la logique aurait voulu qu’on laisse un peu plus de temps aux équipes pour se préparer à cet important
évènement

  • L’ESS a joué et gagné 7 finales de coupe La règle sera-t-elle respectée pour cette 48e édition à votre avis ?

Je pense qu’il y a beaucoup de chance pour qu’elle soit respectée. A Sétif, la coupe est tout un phénomène. Dans le palmarès du club, la coupe prend le pas sur les autres titres. Ça reste donc le rêve du club et de ses supporteurs, qui se déplaceront en grand nombre. Et cela nous rassure.

  • Mais le CRB est aussi spécialiste en la matière avec ses huit participations en finale et ses six coupes ?

Oui, mais vous voyez bien que l’ESS fait du 100 % et le Chabab juste du 90 % (rire). Une chose est certaine, ce match entre deux spécialistes va être très serré, sachant que les deux formations se connaissent bien. Nous les avons battus, cette année, en match aller à Alger. Ils en ont fait de même à Sétif. Qui va faire la différence ? A mon sens, c’est l’équipe qui va le plus oser et prendre le plus de risque.

  • Les supporteurs de l’Entente s’inquiètent quant au nombre important de blessés, notamment le cas Aoudia et celui des gardiens ?

Le cas Aoudia est assez compliqué et je ne sais pas si on parviendra à le résoudre avant la finale. On doit voir d’abord ce qu’il peut faire dans les séances d’entraînement avant de nous prononcer quant à son éventuelle participation. Pour le reste, il faut dire qu’on a l’habitude, depuis le début de saison, de gérer ces différentes blessures et on continuera à en faire de même. Mais j’ai bon espoir de retrouver beaucoup de joueurs pour cette finale et pour les matches restants du championnat.

  • Quel est le message que vous voudriez transmettre aux supporteurs ententistes ?

Il faut qu’ils aient confiance en leur équipe. Ce n’est pas parce qu’on a subi quelques revers en championnat – chose qui est compréhensible au regard de la tâche qui a amené à la qualification en finale et à l’énergie fournie durant des matchs trop chargés, sans oublier les blessés graves dans le groupe, à l’image de Hachoud, Belkaïd, Diss, Benkhodja et Aoudia –, qu’on doit cesser d’encourager ce groupe. Je rappelle que ce même groupe a déjà apporté beaucoup de bonheur cette année. Et je peux vous dire que l’équipe ne lésinera pas sur les efforts pour continuer à apporter de la joie à ses fans.

Entretien réalisé par Djamel Gherib


Djamel Gherib

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