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Clôture hier du Salon de l’automobile de Sétif

La Chambre de commerce interpellée à engager des actions concrètes

samedi 2 juin 2007, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Entre 6 000 et 10 000 personnes ont visité quotidiennement le Salon de l’automobile de Sétif, une manifestation d’autant plus appréciée par les visiteurs qui avaient pour habitude de gagner la capitale pour goûter aux nouveautés du monde de l’automobile. Près de 20 marques de véhicules légers, lourds et utilitaires étaient présentes au salon organisé pour la première fois par la SOMEX. Il s’agit en fait d’un opérateur spécialisé dans l’étude, la conception et la réalisation des stands. De la bouche de son P-DG, M. Beggag, elle a à son actif 6 salons à Oran et 2 à Constantine. Sétif présente un marché potentiel pour l’organisation de différents types de salons, dont l’informatique, l’agroalimentaire, l’électronique et les produits de consommation.

Selon certains représentants de marques de véhicules, entre 50 et 100 commandes ont été enregistrées au cours du salon tenu au Palais des expositions, l’ex-Souk el fellah, du 22 au 31 mai. Un concessionnaire rencontré, mais non encore installé à Sétif, se félicite de l’organisation de telle manifestation, « dans l’intérêt, dit-il, du rapprochement du grand public des marques commercialisées en Algérie ». Certains, ont, quant à eux apprécié l’accueil réservé par les hôtesses, des procédés de foires encore méconnus à Sétif. Cependant, même si certains regrettent l’absence de Renault, qui a boycotté l’évènement, ainsi que l’absence de nouveautés dans le monde automobile, d’autres par contre espèrent l’instauration d’une tradition de salons à Sétif, non seulement dans le domaine de l’automobile mais divers créneaux. A ce sujet, le P-DG de SOMEX qui regrette l’exiguïté de la surface offerte pour l’organisation du salon, étendue sur près de 2 000 m² seulement, ne cache pas ses perspectives projetées pour Sétif, puisqu’un avant-projet de mise en place d’un centre d’exposition sur 10 ha a été présenté au wali. Le programme comporte, selon lui, un hall d’exposition, des bureaux, un hôtel, un parking et des boutiques. La proximité de l’aéroport serait souhaitable, relève le responsable de la société organisatrice de foires, qui projette d’établir des ponts avec les opérateurs économiques étrangers dans le domaine du partenariat économique. Ceux-ci, dit-il, seraient prêts à engager des actions concrètes dans ce domaine, mais à condition que les mesures d’accompagnement seraient mises en place pour l’accueil des délégations étrangères. Le concept, nouveau, de l’opérateur économique chargé de l’organisation des foires et salons économiques intervient dans une conjoncture, où ni la chambre de commerce Soummam ni les opérateurs économiques locaux ne font preuve d’engagement dans le domaine de l’investissement à même de générer les richesses, les postes d’emploi et la contribution à l’enrichissement du Trésor public.

Il s’agit, en fait, d’une région orientée dans la production des matériaux de construction et le commerce de l’importation à grande échelle. Les orientations du wali ont été claires dans ce sens lors de l’inauguration du Salon de l’automobile de Sétif. « Pourquoi ne pas songer à la mise en place de chaînes de montage », a-t-il adressé aux concessionnaires automobiles de la région de Sétif présents au salon. Enfin, le Salon de l’automobile de Sétif, la première manifestation du genre dans la région, en sus de l’engouement populaire qu’il a suscité parmi la classe moyenne de la population composée de salariés, aura valu de prime abord par les données économiques qu’elle sous-tend.

L’expérience de la Société maghrébine des expositions inciterait sans nul doute la volonté du directeur de la chambre de commerce de Sétif, longtemps livrée à la léthargie, à engager des actions concrètes dans le domaine de l’activité économique orientée sur le monde du partenariat et de la transformation du potentiel du foncier de la région en véritable source de richesse et de productivité. La stagnation de la production industrielle de la région de Sétif rend compte aussi de l’activité de la chambre de commerce, une institution livrée à l’esprit de clanisme et à la stagnation à la lumière du déroulement des dernières élections pour la désignation de son président.
Car, en fait, le monde des expositions et des échanges encouragerait inévitablementl’investissement économique dans tous ses aspects et l’introduction d’outils de production performants, deux facteurs qui garantissent la compétitivité sur le marché


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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