Lycée Mohamed Kerouani, temple du savoir ou musée de la mémoire ?

e rôle et les effets positifs du colonialisme, défendus par la loi de 23 février 2005. Ah ! Quelle bonne blague, qui en aurait cru ?

Pour les algériens ou pour tous les pays ayant subit le dicta de ce colonialisme aveugle et amnésique, cette loi scélérate n’est destinée qu’à réprimer encore nos mémoires. C’est la loi de la honte pour ses concepteurs, pour tout ceux qui l’ont votée et pour ceux qui l’ont mise en oeuvre.

Le lycée Mohamed Kerouani restera pour longtemps témoin de cette hérésie.

Une donnée simple à présent pour prouver le contraire de ce à quoi voulait aboutir cette loi.

Alger et Sétif sont distants de 300 km. A l’indépendance du pays, il n’en existait qu’un seul lycée entre ces deux villes ! Le lycée Eugène Albertini devenu Mohamed Kerouani. Aujourd’hui la wilaya de Sétif compte à elle seule 850 écoles, 164 collèges et plus de 60 lycées ! L’Université de Sétif draine plus de 60 000 étudiants. Cela suffit amplement pour démonter ces thèses qui n’avaient jamais abouties auparavant à l’extermination de la détermination du peuple algérien ,plongé certes dans l’obscurantisme et dans la misère mais demeuré fier, orgueilleux et uni.

Le 08 Mai 1945 avait montré ce bouillonnement. Kateb Yacine, Abdelhamid Benzine Tayeb Taklit, Abdessalam Belaid et autres pour ne citer que ces derniers, vivants ou disparus , furent de ces précurseurs qui préparèrent l’insurrection armée du glorieux Novembre 1954.Et pourtant ,ils ne comptaient que pour une infime partie des effectifs des Européens inscrits au lycée Eugène Albertini

Pour avoir délibérément opté pour ces choix, des répressions féroces s’abattirent sur eux. Ils furent du reste pour la plus part exclus de l’établissement pour leurs activités ou pour leurs appartenances à ces mouvements politiques révolutionnaires naissants.

Ces choix, ils les ont assumés pour l’idéal qui était le leur. Celui de voir le pays débarrassé définitivement de cette hydre qu’était le colonialisme, responsable de l’asservissement et de l’avilissement.

C’est pourquoi, pour la génération des seniors, l’attache particulière à ce lycée mythique où s’est opérée l’éclosion d’un foyer révolutionnaire encore incandescent, n’est autrement que l’expression ou le rappel de ce destin commun que celui de la recherche d’un confort moral ou d’une autre vie se voulant plutôt tranquille et anonyme.

Communier ensemble dans ce temple du savoir en ces occasions de rassemblements, c’est dire aussi tout son sentiment de fierté et son privilège d’avoir appartenu à ce lycée ou ce temple de la révolution. Nul autre privilège ne saurait altérer cet autre grand privilège que celui d’avoir été et d’être toujours de ce lycée.

Il n’est nul besoin d’aller chercher plus loin la justification de sa qualification en établissement d’excellence car, de par son passé, ce lycée avait excellé déjà par la lumière qu’il avait diffusé dans les cœurs et les têtes de nombreuses générations qui l’ont fréquenté, qui l’ont aimé et qu’ils aiment toujours.

La mobilisation de l’association de ce lycée, très active du reste, se veut ce trait d’union entre cette génération de révolutionnaires et la nouvelle génération qui se doit ou qui a déjà pris son destin en main.

Au regard du bilan des cadres et intellectuels issus du lycée Kerouani, il n’est nulle doute que les statistiques n’offrent aucune donnée précise mais nous pourrons affirmer qu’ils sont et, ils furent des milliers à participer à la refondation nationale et à la reconstruction du pays dévasté par une présence de 132 ans du colonialisme et de 7 longues années et demi de guerre pour la libération nationale.

Beaucoup s’interrogent sur l’absence de la commémoration de la journée de Youm El Ilm cette année. Ce n’est pas un Oubli .Pour l’occasion ,l’association propose un vaste programme pour les journées du 21 et 22 Mai 2009 où des conférences et des communications de très hautes factures du reste seront données par des éminences que furent des anciens du lycée Mohamed Kerouani .Des surprises vous attendent.

Les pôles de luttes et de résistances tel que fût le lycée Mohamed Kerouani, il y en eut partout en Algérie .La lutte continue .Mais attention, les ennemis d’hier sont ceux d’aujourd’hui, disait Mohamed Boudiaf, rahimahou Allah.

Pour connaître le programme de ces journées, connectez vous au lien : www.kerouanigaid.org

Les détails vous seront précisés.