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L’appétit vient en mangeant

Option zéro pour le risque bancaire

mardi 3 novembre 2009, , article écrit par A Nedjar, Sétif Info et publié par La rédaction


étif, ville algérienne agréable, est située sur les hautes plaines, carrefour exceptionnel entre plusieurs régions .elle était appréciée surtout pour son air pur et son altitude. Elle est en passe de rallier tous les suffrages pour son dynamisme socio économique et un avenir brillant. Beaucoup de grandes entreprises s’y sont implantées, sont en passe de le faire ou l’envisage dans l’avenir. Le choix et le statut de cette future mégapole économique ne sont pas fortuits.

L’ouverture prochaine de la voie autoroutière va certainement amplifier ce phénomène d’autant que le jumbo port de Djen-Djen sera rallié à terme par une autoroute à deux voies rapides alors que la route de Bejaia est en voie de réalisation et d’extension, sans compter la modernisation du rail en cour également.

Nombreuses banques étrangères s’y bousculent déjà mais notre étonnement est celui de voir l’alignement en un terme record de six agences bancaires représentant les filiales algériennes de banques françaises. Cinq ont déjà ouvert leurs guichets dont trois comptent pour une seule et même société alors qu’il n’existe dans la région aucune société de mêmes nationalités qu’elles accompagnent traditionnellement.

L’intérêt serait de connaitre le pourquoi de cette présence en force de ces banques d’un seul et même pays dans une seule et même région ? Est ce un hasard ou un redéploiement stratégique répondant à des schémas dont les seuls buts seraient de ne jamais prendre de risques ou serviraient de têtes de ponts pour des objectifs inavoués, beaucoup plus élaborés, qui se dessineraient loin dans des perspectives d’accaparement et de contrôles grandes portions de notre économie ? La structure du portefeuille du financement de leurs activités est loin de refléter nos attentes et nos besoins réels quand on sait qu’elles financent principalement entre autre l’exploitation de nombreuses officines pharmaceutiques dont les produits sont pour une grande proportion en provenance de laboratoires français. Le reste constitue le financement du négoce et de la consommation qui demeurent les cibles idéales pour des engagements avec des risques zéro et des intérêts significatifs. Peu d’actions de projets industriels apparaissent
Pour beaucoup de banques étrangères, pomper les économies des pauvres travailleurs, leur faire miroiter les biens faits de la consommation et les faires vivre à crédit sont des objectifs dangereux pour notre économie si de l’autre coté notre appareil économique et notre industrie ne sont pas ou faiblement sollicités ? Cela reviendrait à dire que nous continuons à financer l’économie des autres. Sans pudeur aucune, l’autre jour, nous avons eu à observer dans le grand bazar d’une ville voisine tout un catalogue d’objets et de produits inutiles alors que nous manquons cruellement de médicaments.

La nouvelle stratégie gouvernementale est orientée vers l’investissement productif où il existe de très grandes opportunités de partages de croissance et de richesses donc de beaucoup de profits.Verra-t-on ces banques changer d’option et de politique pour identifier sérieusement nos besoins et de s’impliquer réellement et honnêtement dans la bataille du développement national ? Pour le reste nous avons suffisamment de guichets de banques locales. Il y en a même ceux qui s’exposent dans l’informel et débordent impudiquement sur les trottoirs pour faire de notre économie un grand, un très grand bazar.


A Nedjar, Sétif Info

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