Accueil > Setif.info (1999-2021) > Débats > Débat sur les causes du divorce en Algérie

Débat sur les causes du divorce en Algérie

lundi 14 mars 2011, par La rédaction

Les statistiques officielles émanant du ministère de la justice indiquent un accroissement significatif et inquiétant du nombre de couples qui ont décidé de mettre fin à leurs contrats de mariage. Ainsi, plus de 120 milles cas de divorce ont été enregistrés en Algérie entre 2008 et 2010 contre 10 milles de cas « el-khoul’ » (demande de divorce présenté par la femme). Il ne s’agit là en fait que des cas de divorces qui sont validés par les différents tribunaux de famille, sachant qu’il y a de nombreux autres cas de différends ou d’altercations qui sont régulièrement enregistrées chez les couples mariés.

A cet effet, une conférence débat sur les causes et les raisons du divorce en Algérie s’est tenue ce dimanche 13 mars dans l’enceinte du théâtre de Sétif en présence de différents intervenants dont la psychologue Mme Salah Khalissa, l’avocate Me Sabri Fouzia, la sociologue Mme Behat Ismahane et l’enseignante en sciences religieuses Mme Belkhadi Mounia.

Sans réserves ni tabous, les conférenciers ont relevé les différentes causes liées à la rupture et le divorce et ses conséquences sur la famille. De nombreux autres facteurs impactent directement sur la vie de famille comme par exemple les difficultés matérielles, l’absence de logement individuel, la pauvreté, la consommation de la drogue et de l’alcool le plus souvent chez l’époux, la violence conjugale, la maltraitance, l’incompatibilité d’humeur et de nombreuses nombres de raisons pour le moins farfelues à savoir le port de certains effets vestimentaires chez la femme, son adaptation à la vie moderne mais également son nouveau statut de femme travailleuse qui lui confère une certaine autonomie financière pour faire face à une nouvelle vie. Le débat a porté sur les aspects psychologiques liés à la vie de la femme divorcée, les conséquences du divorce sur les deux parties ainsi que les conséquences sur l’épanouissement de l’enfant. Certaines auditrices ont même rapportées leurs propres expériences et leurs vies de femmes divorcées ayant les gardes de leurs enfants où toutes auraient vécues au départ leurs nouvelles situations comme des traumatismes dont elles arrivent souvent à se relever péniblement mais qui restent marquées à vie pour certaines autres

Quels sont les mesures à prendre pour limiter les cas de divorces en Algérie ? Le Code de la famille y est-il pour quelque chose ? Faut-il l’amender ? Notons tout d’abord que tous les pays du monde enregistrent une forte croissance du nombre des divorces.
Les statistiques effarantes relevées dans de nombreux pays ont de quoi tirer l’alarme sur les conséquences et le bouleversement de la famille.

Quelles seraient les causes réelles selon vous et quels sont les remèdes à apporter ?


Nabil Foudi