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Du délabrement des services publics en général et de ceux de la CNAS de Sétif en particulier

mercredi 16 janvier 2013, par La rédaction

Les services publics à Sétif sont tous malades. Poste, Algérie Télécom, Sonelgaz, ADE, daira, hôtel des impôts...

L’accueil est à peine acceptable quant il n’est pas arrogant et impoli. C’est le résultat
tout à la fois de la pression du nombreux public qui sollicite souvent malgré lui (Bessif), de l’incompétence caractérisée de la majorité des agents (manque de savoir faire et négligence) et quelque fois le cadre et les moyens de travail des agents (locaux en ruine, mobilier dégradé ou vétuste, voire non opérationnel ). Souvent le citoyen mal informé, mal orienté, exaspéré par la paperasse et grisé par le fameux propos "erfaa rassek ya bba" réagit lui aussi avec une insupportable impolitesse voire avec violence.

Mais à la CNAS de Sétif c’est le summum du mauvais accueil et du mépris à l’égard du citoyen assuré et plus particulièrement le retraité ayant cotisé toute une vie. Allez jeter un œil au siège situé au quartier Bizart. A l’entrée de cet imposant bâtiment construit les années 80 vous êtes happés par l’ambiance de souk et l’odeur de confinement. Les agents en charge de l’orientation sont absents ou peut-être inexistants. Des préposés de la CNAS s’agitent de toute part apparemment sans grande efficacité. En fin de journée, ils doivent être bien fatigués et stressés. D’autres semblent plus sereins, l’air absent de cette foule, font la causette entre eux. Les malades viennent faire l’obligatoire contre-visite. Contre leur gré et leur force ils doivent grimper au 1er étage par l’escalier. L’idée de recevoir les malades, dont certains ont la jambe en plâtre, au rez de chaussée n’a apparemment pas effleuré les responsables qui ont officié dans cette caisse depuis les années 80. C’est dire tout le manque d’égard aux malades assurés sociaux.

Une visite à l’agence dite des "1014" ou "1006" vous édifiera sur les "efforts" consentis par les peu nombreux responsables qui se sont succédé à la tête de la CNAS de Sétif. L’un d’eux, connu pour son incompétence légendaire y a occupé le "koursi" près de 20 ans.

Durant sa mandature a éclaté une affaire de corruption portée devant la justice. Mais revenons à l’agence en question. C’est un vide sanitaire comme ont dit aménagé au dessous d’un bâtiment. A l’allure d’un garage, de près de 200 mètres carrés il est mal éclairé, mal aéré et surtout mal entretenu. Une partie du faux plafond s’est déjà effondrée.
Dans ce local insalubre travaille une dizaine d’agents qui reçoivent quotidiennement entre 200 à 500 usagers. Ici le stress est présent les 12 mois de l’année. Il se répercute évidemment sur la qualité de service rendu aux citoyens. Ici aussi il y a absence d’orientation et d’information de l’usager et la mauvaise humeur aussi bien du personnel que du "client" exaspéré est monnaie courante. Qui est le plus malade ? Les agents ou les assurés ?


Zitouni H. Sétif.Info