Accueil > Setif.info (archive 1999-2021) > Economie > L’ANSEJ ne va pas connaître d’austérité budgétaire

L’ANSEJ ne va pas connaître d’austérité budgétaire

lundi 19 janvier 2015, La rédaction

La chute des prix du pétrole handicape l’économie algérienne, poussant le Président à mettre en place des mesures d’austérité tel que le gel du recrutement dans la Fonction publique et la restriction du budget alloué à la recherche scientifique.

L’exception a été faite ce lundi à l’ANSEJ (Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes). Selon le quotidien Liberté, "l’ANSEJ ne va pas connaître d’austérité budgétaire due à la baisse du prix du pétrole", c’est ce qu’a déclaré son directeur général, Mourad Zemaili, ce lundi matin, 19 janvier, sur les ondes de la chaîne III.

Le DG a indiqué qu’« au contraire, il n’y aura aucune restriction dans ce sens ». Tout en ajoutant : « pour l’année 2015, il a été programmé la création, par l’ANSEJ, de 60.000 micro-entreprises, auxquelles doivent s’ajouter les 30.000 projetées par la CNAC (Caisse Nationale d’Assurance Chômage, uniquement pour ceux qui dépassent les 40 ans, ndlr) ».

Malgré la création de plus de 330 000 micro-entreprises en Algérie grâce à ce programme, en 17 ans, ce chiffre est bien petit par rapport aux résultats obtenus dans d’autres pays. A cela, Mourad Zemaili acquiesce tout en précisant « mais si on voit les chiffres, par exemple l’agriculture, de 1997 à 2010, on avait une moyenne de 972 micro-entreprises/an financées. De 2011 à 2014, ce chiffre est passé à une moyenne de 3.400/an, en augmentation de 475% », a-t-il poursuivi.
Le DG a tenu à souligner les mesures, appliquée depuis le 2 janvier, relatives à la loi de finances 2015 qui stipule l’« allégement en matière de taxation des micro-entreprises ».

Cette dernière permet à la micro-entreprise d’être soumise à « l’impôt forfaitaire unique, et son taux est de 5% pour les activités de production, et 12 % pour les autres activités », a affirmé Mourad Zemaili. « Dans l’architecture du système fiscal en Algérie, il y a deux types d’impôts, régime réel et régime forfaitaire. Le régime forfaitaire concerne les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 10 millions de dinars, et le régime réel c’est quand le chiffre d’affaires les dépasse. Donc la micro-entreprise a été soumise, avant 2015, à l’impôt réel quelque soit son chiffre d’affaire (…) », a-t-il expliqué.

En ce qui concerne les recouvrements des prêts consentis par l’agence auprès des jeunes entrepreneurs, l’hôte de l’émission a indiqué que les remboursements ont été estimés « en 2011 a 50 %, en 2012 a 63 %, en 2013 a 65%, et le 31 décembre 2014 on est arrivés à 70,40 % ».