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Vers la fermeture de 63 officines à Sétif

mardi 23 février 2016, par Liberté


La Cour suprême a rejeté, lors de sa session du 18 février dernier, l’appel en référé, du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans l’affaire des autorisations d’ouverture de 63 officines, à Sétif.

En effet, l’affaire continue de défrayer la chronique, malgré les décisions de justice, d’autant plus que la commission qui a été installée avec la bénédiction de l’ancien wali, Abdelkader Zoukh, sous la pression des pharmaciens diplômés, est illégitime.

Selon un membre du syndicat des pharmaciens de Sétif, le directeur de la santé et de la population de Sétif a indiqué, dans une correspondance adressée au syndicat le 3 septembre 2013, que l’actuel wali d’Alger est intervenu dans cette affaire. La liste des bénéficiaires, qui ont été choisis selon des critères autres que ceux arrêtés par la tutelle, a été établie sur instruction d’Abdelkader Zoukh. Pis, ladite commission, seule habilitée à délivrer les agréments d’ouverture d’officines, devait être composée d’un représentant de la Direction de la santé, d’un membre de l’Ordre de pharmaciens et d’un autre du syndicat des professionnels. Or, celle-ci était composée de représentants de la DSP, de médecins et de quatre représentants des protestataires diplômés en pharmacie. Plusieurs autres anomalies ont été dénoncées, l’on citera entre autres, fausses résidences, cumul de fonctions, non-respect de l’ordre chronologique d’inscription des diplômés sur le registre coté et paraphé et une pléthore de cas litigieux.

Il est à souligner que depuis plusieurs mois, la décision de justice n’est pas appliquée et les diplômés bénéficiaires d’agréments qui n’ont toujours pas adhéré à l’Ordre des pharmaciens qui ne les reconnaît pas, activent normalement. “Le malade n’est pas couvert, car les nouveaux bénéficiaires n’ont pas encore adhéré au conseil de déontologie”. Pourtant, “aucun médecin, dentiste ou pharmacien ne peut exercer sans être inscrit auprès du conseil de l’Ordre de la profession, et tout contrevenant est passible de poursuites judiciaires”, stipule l’article 204 du décret exécutif.

F. Senoussaoui, Liberté

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