Malaise au secteur sanitaire de Aïn Oulmène

Le secteur sanitaire de Aïn Oulmène, chef-lieu de daïra situé à 32 km au sud de la capitale des Hauts-Plateaux, est le lieu d’une véritable guerre froide.

Le courant est le moins qu’on puisse dire rompu entre la direction et la section syndicale des paramédicaux. L’altercation entre le chef de service des salaires et le secrétaire de la section est la goutte qui a fait déborder le vase. Cet incident a été le détonateur de la crise qui est sortie du cadre de l’institution. Le syndicat monte ainsi au créneau. Les récurrentes questions de mauvaise gestion et de dépassements sont mises sur le tapis. Cette guerre larvée s’est répercutée sur les relations, entachées de coups bas. Pour preuve, les syndicalistes qui devaient participer au neuvième forum des paramédicaux, organisé à El Oued, ont été confrontés à moult problèmes. Sur les quatre invités, deux n’ont pas obtenu l’autorisation d’absence. Le véhicule devant les transporter est inscrit aux abonnés absents. Le manque de moyens est, nous dit-on, l’argument avancé par la direction. Mieux encore, un syndicaliste a été auditionné par le directeur du secteur en présence d’un huissier de justice. Le durcissement des positions n’arrange pas les affaires de la structure, faisant en outre face à d’innombrables problèmes socioprofessionnels. Le retard dans le versement des primes, les déficits en paramédicaux dans certains services, le manque de tenues de travail sont les principaux points des carences consignées par les représentants des travailleurs. L’administration considère que ladite section ne représente que 20% des agents. La question des primes serait en voie de règlement, d’autant que les arriérés des exercices 2004 et 2005 ont été régularisés. Il ne reste que les primes de 2002 et 2003.

Kamel Beniaiche