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Flambée des prix du ciment à Sétif

dimanche 5 juin 2005, par La rédaction


Le prix du ciment connaît, au début de cette saison estivale, une envolée, et ce, pour la deuxième année consécutive. Cette flambée est la conséquence d’une forte demande qui dépasse de loin l’offre.
A Sétif, le sac de ce matériau a atteint chez certains revendeurs le seuil des 380 DA l’unité alors qu’au niveau de la Société des ciments de Aïn El Kebira (Scaek), filiale de l’ERCE, le plus grand groupe africain de ciment produisant annuellement 4,5 millions de tonnes, le prix de l’unité n’excède pas les 210 DA. Fouzi, un autoconstructeur, fustige les revendeurs : « Le citoyen qui veut bâtir un toit à ses enfants est déboussolé par les fluctuations des prix des matériaux de construction, du ciment notamment. Faute de contrôle, ce produit fait chaque été l’objet d’une mainmise de certains courtiers qui imposent leurs prix. » Pour M. Hassous, PDG de cette filiale qui est sur le point d’intégrer la Bourse, à travers l’ouverture de son capital à la hauteur de 40%, l’envolée des prix sur le marché parallèle résulte de la spéculation prônée par certains autoconstructeurs qui profitent de certaines défaillances inhérentes au réseau de distribution pour refiler leur excédent aux revendeurs disposant d’importants moyens de stockage. Notre interlocuteur qui tient à rassurer les entreprises de réalisation dit en substance : « La relance du secteur du bâtiment a boosté la demande. La Scaek qui produit 415 t/jour honorera les engagements vis-à-vis des entreprises de réalisations, satisfaites à l’heure actuelle à la hauteur de 95%. La tension qui a refait, depuis avril dernier, surface, émane sans nul doute des dysfonctionnements du réseau de distribution. Nos produits de qualité sont très demandés à cause des plus bas prix pratiqués à l’échelle nationale. Nous faisons le maximum pour satisfaire notre clientèle des wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj et Béjaïa. De nombreux partenaires de la région Centre, qui ne sont pourtant pas approvisionnés directement de notre cimenterie, apprécient le produit de Aïn El Kebira et seront satisfaits dans la mesure du possible... » Cette spéculation risque de perdurer, car la production nationale ne dépassant guère les 9 millions de tonnes/an n’est pas en mesure de satisfaire une demande à la recherche de 11 à 12 millions de tonnes. Pour atténuer la pression sur un matériau aussi stratégique devant être un autre obstacle pour la concrétisation du programme du million de logements lancé par le président de la République, les pouvoirs publics se trouvent devant un dilemme : importer pour combler le déficit ou donner le feu vert aux entreprises publiques d’augmenter, à travers l’acquisition de nouvelles lignes, la production d’un produit ayant besoin plus que jamais d’un plan antipénurie.
(El Watan)

L’usine de cimenterie de Ain El Kebira
Sans commentaire !! La poussière et encore la poussière, les autorités locales s’en fout !! Pas de filtre, pour eux c’est normal

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