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Nouvelles découvertes à Ain Lahnèche : Creuset d’art et d’histoire

lundi 18 mars 2019, par Zoghbi F, El Moudjahid


Creuset d’art et d’histoire, la région de Sétif a connu depuis la nuit des temps un déferlement de civilisations qui lui vaut aujourd’hui grâce aux recherches entamées dans les années 1990, sous la coupe de l’éminent spécialiste en la matière, le Pr Mohamed Sahnouni et une équipe de chercheurs algeriens et étrangers qui n’ont cessé de se distinguer au fil des ans, allant à la découverte de bien des secrets de l’histoire de l’humanité et permettre ainsi à Ain Boucherit, dans la daira d’El Eulma, de se hisser au rang de deuxième site archéologique, le plus ancien au monde avec 2,4 millions d’années apres celui de Kouna en Ethiopie (2,6 millions d’années).

Des découvertes archéologiques extraordinaires qui accréditent la thèse selon laquelle l’Algérie est le berceau de l’Humanité et qui pousse le Pr Mohamed Sahnouni que « ces ossements sont la preuve que l’existence de l’homosapien en Afrique du nord est plus ancienne qu’on ne le croyait », non sans faire état de nouvelles perspectives à l’avenir .

C’est sans doute dans ce contexte que de nouvelles découvertes ont été révélées ces derniers jours sur le site de Ain Lahneche où le wali, Nacer Maskri, accompagnés de cadres de la wilaya s’est rendu au moment, de sa visite, jeudi dernier, dans la daira d’El Eulma pour, entre autres, s’enquérir de l’état d’avancement de la pénétrante Jen Jen-El Eulma et recevoir ainsi les explications nécessaires d’un expert du CNRPAH diligenté sur ces lieux immédiatement après les découvertes.
Des découvertes d’ossements avec notamment une omoplate et une défense encore intacte, qui ont été mises au grand jour à 2 mètres de profondeur, lors des travaux de déblaiement de cette pénétrante de 100 km et préservées jusqu’à l’arrivée d’un expert du CNRPAH, qui a affirmé que cette défense est celle d’une espèce animale relevant des Anancus, un « genre éteint de la famille des camphotheriidae, proche de l’éléphant actuel ».
Bien que la période d’existence exacte ne soit pas encore déterminée, nécessitant des moyens appropriés, ces découvertes qui se situent dans la continuité de Ain Boucherit, pourraient se situer entre 1,5 millions et plus de 2 ,4 millions d’années a-t-il aussi indiqué sur ces lieux avant le transfert de ces nouvelles découvertes hier dimanche, vers le musée public national d’archéologie de Sétif pour y être conservées et traitées par des experts en la matière.
F. Zoghbi

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