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L’affaire de la CNAS de Sétif devant la justice

mercredi 21 juin 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


La mise en accusation de 46 employés de la CNAS de Sétif, dont 11 personnes placées sous contrôle judiciaire, ainsi que la mise en examen de deux anciens directeurs et de la femme de l’un d’entre-eux ont marqué l’instruction dans le procès de la Caisse nationale d’assurance des salariés qui regroupe 280 000 assurés.
Le rapport de l’enquête de la gendarmerie fait état de faits qui remontent à 2 années d’exercice de la Caisse de sécurité sociale. Selon nos sources, il s’agirait de détournement de fonds, de falsification de documents et de dissimulation d’archives dont le montant du préjudice n’a pas encore été révélé. Pour l’actuel directeur, le docteur Alami, constitué partie civile, le procès de la CNAS de Sétif vise en premier lieu à « la réhabilitation de l’administration » contre l’impunité. C’est ainsi que nous apprenons que la gestion financière de la Caisse, livrée durant de longues années à « la mauvaise gestion, [au] despotisme et [à] l’abus d’autorité », n’a jamais été soumise aux actions de contrôle de l’administration centrale, une situation qui a livré la gestion des caisses au profit des trafiquants. Certaines sources citent la mise en place d’un réseau activant durant de longues années dans le domaine du trafic des vignettes dont le revenu de ses membres atteindrait quotidiennement la somme de quelque 50 000 dinars.
Il est à rappeler aussi que la chambre d’accusation près la cour de Sétif qui a entamé dimanche dernier ses premières auditions dans l’affaire de la CNAS de Sétif par la mise en accusation des 46 prévenus, dont les ex-directeurs, n’a pas encore déterminé la date du procès proprement dit.
Parmi les employés rencontrés, gagnés par la méfiance à l’égard des turbulences qui touchent la gestion des caisses, les témoignages sont plutôt réservés mais la tendance globale est au soulagement en attendant les résultats du procès qui promettent, selon eux, « une véritable opération d’assainissement ».

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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