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Boukerzaza à Sétif

Lancement du projet d’étude du système d’information géographique de la ville de Sétif

lundi 24 juillet 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Partant du constat que les statistiques arrêtées en décembre 2005 font état de 64% de la population nationale résidant dans les villes et qu’à l’horizon 2025, 8 habitants sur 10 occuperont l’espace urbain. Aussi selon les chiffres communiqués par le ministre délégué à la ville, l’Algérie compte 39 centres urbains de plus de 100 000 habitants, 40 villes de plus de 50 000 habitants et 120 autres de moindre densité.

Tandis que 500 agglomérations s’apprêtent à accéder au statut de petites villes en Algérie. C’est dans le cadre de l’application de la politique de la ville initiée par le gouvernement que Abderrachid Boukerzaza a lancé samedi dernier le projet d’étude du système d’information géographique de la ville de Sétif, le SIG, à l’instar de ceux retenus pour les villes de Mostaganem, Jijel et Ouargla. Un projet qui sera réalisé par un bureau d’étude algéro-sud-africain sur une période de 7 mois.
Si, au départ le projet, de par sa dimension morale et humaine vise à rétablir le rapport de confiance entre les citoyens et l’autorité publique et aussi à éviter les déperditions sociales au sein de la ville grâce à l’instauration de la bonne gouvernance, il n’en demeure pas moins qu’il vise aussi à assurer l’équilibre urbain, à préparer une politique de cohérence du bâti et d’occupation du sol et à rendre à la ville sa portée économique, culturelle et administrative de « centre civilisationnel ». Selon le ministre délégué, la ville se développe en Algérie en dehors des instruments d’aménagement urbain. « L’habitat et la construction imposent leur loi sur l’urbanisme », lance-t-il plus explicitement à une assistance composée essentiellement des différents acteurs du développement urbain avant d’ajouter qu’il est urgent d’arrêter l’équation inverse de l’urbanisation qui, selon lui, est à l’origine de ce phénomène grâce à la loi d’orientation de la ville.
La perception civilisationnelle du projet du S.I.G vise selon ses concepteurs, à mettre en place un « tableau de bord » aux mains des décideurs au niveau local dans le cadre de « l’amélioration de la gestion urbaine et des conditions de vie de la population par la valorisation de la fonction économique de la ville ».
Outre cela, l’exemple de Sétif, retenue comme ville de l’intérieur du pays dont le territoire s’étend sur une superficie de 131 km² et un espace qui concentre près de 400 000 âmes sera arrêté pour dégager une stratégie future pour la ville en Algérie. A ce sujet le bureau d’étude « V et V » de l’Afrique du Sud, présent à Sétif, relève déjà les similitudes des problèmes d’urbanisation avec la ville de Prétoria, comme il s’assigne la mission de réaliser un système d’information fiable qui permet de « saisir, de stocker et d’exploiter les données, pour répondre aux exigences de la gestion urbaine et de la politique de la ville » décidée par le département de Boukerzaza.

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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