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L’équipement et l’entretien en priorité au CHU

mercredi 22 juin 2005, par Nedj


Le plan d’action arrêté par la direction générale du CHU accorde, au chapitre de l’équipement, une priorité de choix au terme du plan prévisionnel.

En somme, un montant de 60 millions de dinars vient d’être alloué à ce chapitre que les cadres du CHU qualifient de capital. Selon les chiffres communiqués, sur les 60 millions de dinars consacrés à la dotation des services du CHU d’équipements médicaux, 20 millions de dinars seront destinés au règlement des dettes, dans le cadre des dépenses sur les exercices clos, tandis que 40 millions de dinars seront réservés aux opérations de maintenance et d’acquisition de nouveaux équipements. Cependant, les choix des équipements à acquérir et les services qui en seront bénéficiaires ne sont pas encore déterminés, attendu que les besoins exprimés dépassent les capacités financières actuelles.

L’autre chapitre, bénéficiant d’une part des crédits, est celui de l’entretien des infrastructures sanitaires qui accusent une grande dégradation. En effet, les bâtisses du CHU, datant de l’époque coloniale, souffrent du phénomène de l’usure. Par ailleurs, les infrastructures des différents services avaient été construites sur des données d’une population jadis peu nombreuse. Aujourd’hui, la capacité d’accueil est loin de répondre aux besoins de la population locale et ceux des villes limitrophes. Les malades éprouvent d’énormes difficultés à se faire admettre au niveau des services, notamment ceux de médecine interne, de cardiologie et de néphrologie. Les deux services des urgences médicales et chirurgicales souffrent d’encombrement à telle enseigne que le personnel mobilisé n’arrive pas y faire face devant la pression autrement favorisée par l’exigüité des espaces aménagés et l’affluence de plus en plus, grandissante. La plupart des cas, les médecins de ces services des urgences auscultent les malades dans les couloirs et dans la salle des infirmiers. Situation qui reste loin de pouvoir aider tant le patient que le médecin urgentiste. L’autre palliatif usité dans les autres services est le recours à la méthode de prise en charge à domicile, même si cette même méthode n’est pas toujours du goût de tous les médecins, surtout ceux qui préfèrent envoyer les patients auprès des cliniques privées. Le plan prévisionnel consacre, au chapitre de l’entretien, un montant qui reste insuffisant par rapport aux besoins des différents services et unités du centre hospitalo-universitaire.

Il importe de souligner que parallèlement aux carences, à la fois infra-structurelle et en moyens qui pénalisent le CHU, le manque flagrant en médecins spécialisés constitue l’une de ces problématiques qui a tôt fait de réduire l’efficacité escomptée de cette institution de base.

Z.S.Loutari, Source : Quotidien d’Oran

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