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Pluies diluviennes sur Sétif

lundi 27 juin 2005, par Nedj


Des pluies torrentielles se sont abattues, tout au long de l’après-midi d’hier, sur l’antique Sitifis après de violents orages. De mémoire de Sétifien, la cité n’avait pas connu, depuis des décades, de telles précipitations estimées à plus de 35 mm en certains endroits, et ce, en ce début de saison caniculaire.

Ces importantes pluies torrentielles ont sérieusement perturbé la circulation routière. De nombreuses artères, aussi bien du centre-ville que des points reculés, se sont transformées en piscine ou en parcours de cross-country car l’entretien des avaloirs et des bouches d’égouts ainsi que la réfection ou la réhabilitation des routes éventrées ne sont plus à l’ordre du jour d’une municipalité en proie aux récurrentes querelles de clocher. L’important axe routier - la RN5 - a, lors de ce déluge, connu, au niveau du deuxième pôle universitaire (El Bez), des embouteillages monstres à cause des grosses nappes d’eau formées. En outre, faute d’abri de bus en nombre suffisant, les usagers des transports communs - nombreux aux heures de pointe - n’ont pas échappé à ces averses qui ont inondé plusieurs bâtisses du vieux Bel Air. « A la moindre averse, nos demeures d’un temps révolu étaient submergées d’eau déchaînée. Cette situation perdure depuis des décennies sans que les responsables daignent prendre à bras-le-corps un tel problème qui nous envenime la vie. » Tels sont les propos d’une vieille dame rencontrée sur les lieux. Les riverains affichent, à l’instar de leurs concitoyens d’El Hidab et des quartiers populeux de Cheikh El Aïfa (Farmatou) et Aïn Trick, clairement leur mécontentement et leur ras-le-bol. Le laisser-aller fait, disent-ils, que les caniveaux, souvent chargés de toutes sortes de détritus, se retrouvent, à la moindre chute de pluie, bouchés. Cette situation, qui perdure depuis des lustres, ne semble guère offusquer outre mesure les gestionnaires de la commune. Si ces pluies indisposent certains, elles font, en revanche, le bonheur des agriculteurs et des gestionnaires du barrage de Aïn Zada. Ce dernier devrait bénéficier de millions de mètres cubes supplémentaires qui ne seront, en cette saison caniculaire, pas de trop.

Kamel Beniaiche, Source : El Watan

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