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Séminaire sur le rôle de la main-d’œuvre dans la réparation des constructions touchées par le séisme
Sétif donne la... réplique
mercredi 29 juin 2005,
Un séminaire national consacré au rôle de la main-d’œuvre qualifiée dans le confortement des ouvrages touchés par les séismes s’est ouvert, hier, à l’Institut de Formation professionnelle (IFP) de Sétif.
Assurer la mise à niveau de l’ouvrier exerçant dans les métiers du bâtiment, favoriser des changements dans son comportement et dans la conduite de ses tâches, en l’éloignant notamment des « rituels » automatiques, voire « mécaniques » nés de la répétitivité des gestes, constituent le thème central de ce séminaire.
Placé sous le patronage du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, et organisé par le Club du Génie de la Construction (association sétifienne regroupant des ingénieurs, des architectes et des cadres intervenant dans le secteur de la construction) en partenariat avec l’Institut de Formation professionnelle de Sétif, le séminaire s’adresse aux formateurs de la branche BTP, aux responsables des établissements professionnels, à l’ensemble des partenaires professionnels, aux bureaux d’études et aux entreprises de réalisation.
Les différents thèmes retenus, objets de communications de l’IFP de Sétif, de l’entreprise Granitex (fabrication d’adjuvants de béton) et des responsables des antennes d’Alger, de Constantine et de Annaba du CTC (Organisme National du Contrôle Technique de la Construction), traiteront de la qualité d’exécution, des techniques de confortement des ouvrages en béton armé et du rôle de la main-d’œuvre dans la réussite des projets de réparation ou de renforcement.
« Le séisme du 21 mai 2003 a été, certes, une forte secousse, mais qui a eu aussi le mérite de secouer nos esprits », dira M. Abdelhakim Amarouche, ingénieur en génie-civil à CTC-Centre, car, a-t-il estimé, « les algériens ont soudainement pris conscience que tout séisme, aussi important soit-il, n’est pas une fatalité et ne survient pas pour tuer, mais ce sont les constructions de l’homme qui tuent ».
Les opérations de réparation et de renforcement lancées après le séisme de mai 2003 s’inscrivent dans l’optique de sauver de la destruction le maximum de bâtiments. « Sauver, mais aussi conforter pour éviter les erreurs du passé », a expliqué M. Amarouche.
Il a souligné que « la qualité des opérations de réparation exige des aptitudes, un savoir-faire, des compétences et des qualifications précises, d’où l’impérieuse nécessité de l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée, expérimentée et douée qui doit présenter des prédispositions à l’exécution de certaines tâches liées aux domaines exercés ».
Un reportage photographique réalisé dans les chantiers de réparation de la wilaya d’Alger, lancés après le séisme du 21 mai 2003, est très édifiant quant à la situation jugée « préoccupante » par l’ingénieur du CTC, de la main d’œuvre algérienne (utilisation de matériaux de qualité douteuse, mise en œuvre défectueuse des mortiers, travaux d’étanchéité mal exécutés, etc.).
La table ronde prévue au deuxième jour du séminaire, avec la participation des intervenants et des formateurs du secteur de la formation professionnelle, devrait proposer des solutions pratiques au problème de la sous-qualification.
Elle devra aussi mettre en exergue le rôle primordial dévolu aux établissements de formation professionnelle pour inculquer aux futurs travailleurs du bâtiment le savoir-faire et les qualifications requises, tout en dotant le secteur de la construction de compétences à la hauteur des défis que l’Algérie s’attache à relever en matière d’habitat.
El Moudjahid