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Sétif-Rennes : L’acte II du jumelage scellé

mercredi 6 février 2008, , article écrit par K. Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


L’expérience des Bretons peut aider à résoudre de nombreux problèmes soulevés dans la capitale des Hauts-Plateaux. Un travail sérieux et persévérant est à fournir de la part des responsables locaux, car le jumelage se construit sur du concret.

Mis en veilleuse des années durant, le jumelage prend, avec la visite du maire de Rennes, Edmond Hervé, un virage important. L’implication de certains opérateurs économiques et d’universitaires, qui posent les jalons d’une fructueuse coopération, est un signe annonciateur d’une relance placée désormais sur des fondations « scientifiques ». A titre d’illustration, la convention relative aux thèses de recherche en co-tutelle a été signée. Les éminences grises de Rennes I et de l’université Ferhat Abbès de Sétif se penchent sur les contenus des programmes inhérents à la formation de master en imagerie touchant, notamment, l’oncologie devant rendre d’énormes services au futur centre anti-cancéreux de Sétif, et à ceux des autres régions du pays qui ont, plus que jamais, besoin de compétences en mesure de manipuler des équipements de pointe. Notons que ce travail, qui est soutenu par les autorités de la wilaya, est chapeauté par l’ex-directeur du centre anti-cancéreux de Rennes, le Pr. Jean-Yves Herri. « Le soutien des autorités initiatrices du futur centre anti-cancéreux encourage les universitaires, qui ouvrent ainsi la voie à un partenariat sérieux et porteur pour les deux cités », souligne le doyen de la faculté des sciences, le Pr. Mustapha Maâmache, l’autre initiateur de ces retrouvailles, fructifiées par de nombreux contacts avec des industriels et le mouvement associatif de la ville. Profitant de cette aubaine, la directrice de l’environnement de la wilaya, Mme Belhadj, qui compte bien profiter de l’expérience et du savoir-faire des Bretons, dira : « Nous avons sollicité une assistance technique dans le tri ( en amont) des déchets ménagers qui nous pose problème. La gestion du centre d’enfouissement technique a été aussi abordée. Nos interlocuteurs sont disposés à nous accompagner par la prise en charge de la formation de nos techniciens ». Le problème de la circulation, qui devient presque impossible à Sétif, a également été posé. A ce sujet, le directeur du transport, Farid Khélili, précisera ceci : « La saturation des routes de la ville nécessite l’élaboration d’un nouveau plan de circulation. L’expérience des Bretons peut nous aider à résoudre ce problème épineux ». Même si les chapitres relatifs à la modernisation de l’administration communale et de l’état civil, l’autre talon d’Achille de la municipalité du chef-lieu de la wilaya, ont été différés à une prochaine rencontre, les deux maires, Edmond Hervé et Mohamed Dib, se sont mis d’accord sur le volet de la formation. A ce sujet, le premier magistrat de Aïn Fouara déclare : « Le jumelage se construit, désormais, sur du concret. Les voyages d’agrément ne m’intéressent pas. La coopération entre les deux cités s’articulera autour de la formation de nos cadres et techniciens en charge de la gestion des espaces verts et des déchets ménagers ». Quant à l’aspect économique, celui-ci s’est taillé la part du lion. En effet, la reprise des contacts est, le moins que l’on puisse dire, prometteuse. A ce titre, Nadir Zaâboub, directeur de la Chambre de commerce, dira : « Afin de donner à ces relations un cachet économique, des opérateurs de Sétif ont été, exceptionnellement, invités à participer à la foire internationale de Rennes, qui aura lieu du 22 au 28 mars prochain. Un stand sera, à cet effet, mis à leur disposition. Dans le cadre de la réciprocité, des patrons bretons seront conviés à participer au salon, prévu à Sétif pour le mois d’octobre prochain ». Les hommes d’affaires des hautes plaines vont, sans nul doute, profiter de cette opportunité pour nouer des contacts avec Bretagne international lié, depuis des années, à de nombreux pays africains. En somme, la mécanique semble, comme l’a si bien dit Edmond Hervé, enclenchée, puisque celui-ci affirme qu’ « Il y a eu des volontés personnelles, mais au nom des institutions qu’elles représentaient, ces dernières sont durables : le jumelage continue et continuera » estimant, et à juste titre, que la relation entre les deux agglomérations survira aux hommes.


K. Beniaiche, El Watan

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