Un pupille à la quête d’un toit

En dépit des aléas d’une existence des plus difficiles, d’un énorme manque d’affection parentale et d’une chaleur familiale, Rédha, atypique pupille de la nation, a pu s’imposer comme modèle de droiture et de réussite à la Cité d’enfance de la capitale des Hauts-Plateaux.

Ce titulaire d’une licence en sciences financières est cadre dans une grande entreprise publique,et ce, grâce à sa compétence et à son sérieux qui lui ont d’ailleurs valu le respect et la considération des collègues et de la hiérarchie. Le premier SOS inhérent à un poste de travail, lancé le 21 octobre 2000 à travers ces colonnes, a eu l’effet escompté. De nombreux gestionnaires de l’administration et du sect+eur économique public ont, au bon moment, tendu plusieurs perches à Rédha qui convole jeudi en justes noces. Cependant, le toit promis par l’ex-wali à un jeune homme ayant passé plus de 28 ans dans un orphelinat pointe,à son grand dam, aux abonnés absents. Selon des sources dignes de foi, le nom de Rédha figure sur la liste des futurs bénéficiaires d’un logement social. En attendant l’affichage de ces « utopiques » listes, le jeune homme, qui a de tout temps assumé ses responsabilités, vient de louer au prix fort, auprès d’un privé, un appartement. Loin des feux de la rampe, des âmes charitables des hautes plaines sétifiennes tentent par de nobles gestes d’égayer la fête de Rédha qui tient plus que tout à partager sa joie avec ses frères et sœurs du foyer qui le considèrent et à juste titre comme leur modèle. Les autorités locales de Sétif qui rehausseront cette cérémonie, qui sera sans nul doute très belle, offriront-elles à Rédha en guise de cadeau la clé... du bonheur ?

Kamel Beniaiche, Source : El Watan