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Le réseau routier impraticable : Quand l’APC fait la politique de l’autruche

dimanche 15 mars 2009, , article écrit par Kamel Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


e journalisme est l’art de la répétition », dit une maxime célèbre. Ne voyant rien venir, nous sommes dans l’obligation, une fois de plus, de revenir sur le réseau routier impraticable de la ville de Sétif, qui n’est plus, faut-il le rappeler, aussi belle et propre qu’elle l’était jadis.

Les artères du centre-ville ne sont guère mieux lotis. Nous ne trouvons aucun plaisir à disserter sur un tel volet, mais la nonchalance de certains nous y oblige d’autant plus que la cité tombe en décrépitude. Prendre le volant est désormais un exercice difficile du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, où les routes sont éventrées. Parler des rues et artères des cités qui n’ont jamais été bitumées noue amène à ouvrir l’épineux dossier de la gestion quelconque d’une aussi grande agglomération, qui fait, qu’on le veuille ou non, du sur-place. Pis encore, les réflexes du passé consistant à ne prendre soin que du centre-ville, qu’on bichonnait, sont de retour. Les différents services « géniteurs » de ces trous et crevasses se rejettent la balle au grand dam des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer.

A l’hôtel de ville, il ne faut surtout pas parler de l’état des routes et de la dégradation du cadre de vie du citoyen, lequel attend la concrétisation des promesses des uns et des autres. Piétons et automobilistes se plaignent. « Mon véhicule que j’ai payé rubis sur l’ongle a moins d’une année, mais l’état piteux des routes m’oblige à mettre la main à la poche pour changer les amortisseurs », nous dira un lecteur qui s’est rapproché de nos bureaux. Bon nombre de citoyens feront ce genre de réflexion : « Ne se déplaçant qu’en voiture de service, nos élus ne s’offusquent pas outre mesure. » La réfection du réseau routier de la cité est désormais une nécessité absolue, et le temps des déclarations pompeuses, comme « la municipalité vient de dégager tant de milliards pour une telle opération » est bel et bien consommé.

« L’heure est au concret », diront encore les citoyens. Les opérations de retapage (mal réalisées), qui ont montré leurs limites, sont décriées, d’autant qu’elles ne sont ni plus ni moins que du gaspillage de temps et d’argent. Comme un malheur n’arrive jamais seul, l’installation anarchique de dos d’ânes, n’obéissant à aucune norme, pénalise automobilistes et piétons, qui sont dans l’attente de lendemains meilleurs.


Kamel Beniaiche, El Watan

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