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UNE EXPERIENCE REUSSIE A SETIF

Des coopératives de grossistes

mercredi 20 juillet 2005, par Nedj


« L’Etat serait le premier gagnant en aidant à l’organisation du commerce de gros », affirment, en substance, des membres du bureau national de l’Union générale des commerçants et artisans d’Algérie (UGCAA) et des membres de la coopérative des grossistes en produits alimentaires de Sétif, lors du forum d’El-Moudjahid.

Venus pour exposer leur projet de construction d’une coopérative, financée entièrement par les intéressés, qui compte pas moins de 200 locaux commerciaux d’une superficie variant de 80 à 210 m² et dotés de l’ensemble des commodités pour l’exercice du commerce de gros en produits alimentaires, les intervenants sollicitent l’aide de l’Etat pour l’achat de lots de terrains dans plusieurs régions et wilayas du pays pour l’édification de projets similaires à celui de Sétif qui verra le jour d’ici la fin de l’année en cours. En terme de création d’emplois, « outre les 350 commerçants qui seront basés dans cette coopérative dont 300 proviendront de la Cité Kaïraouani », les intervenants estiment à plus de 1.650 postes d’emplois qui seront créés. Ce chiffre comprend 250 comptables et secrétaires, 500 employés permanents, 400 journaliers et 500 chauffeurs de camion.

C’est ce genre d’organisations et de regroupements que les commerçants de gros en produits alimentaires veulent voir se généraliser à l’ensemble du territoire national. « Nous ne sollicitons pas des terrains gratuits, ni des aides publiques.

Nous sommes en mesure de financer nous-mêmes nos projets, mais qu’on nous facilite l’achat de terrains pour y édifier des coopératives pour les commerçants de gros », affirment les orateurs.

Leur principal argument est que l’organisation de cet important secteur du commerce rendrait quasi impossibles la fuite fiscale, la vente sans factures et les problèmes de qualité et de dates de péremption des produits alimentaires.

« Lorsqu’il existe une enceinte fermée qui regroupe l’ensemble des grossistes dans un même espace, il est plus facile pour les services de l’Etat d’opérer un contrôle rigoureux en matière de facturation, de fiscalité et de respect des règles d’hygiène », affirme Djamel Bali grossiste de Sétif. Selon lui, « une présence permanente sur site de bureaux de la direction du contrôle des prix (DCP) et des impôts » améliorerait le contrôle étatique. Il s’agit, disent les représentants de l’UGCAA, de « créer une culture commerciale » pour que les commerçants « ne se comportent pas comme des marchands ambulants ».

A titre d’illustration, les représentants de la coopérative de Sétif affirment qu’une telle organisation permet aussi « d’éviter aux commerçants de devoir changer de locaux tous les 23 mois à cause des contrats limités ». « Ce qui est, ajoute-t-il, non seulement nuisible au métier, mais également à l’Etat. Car un grossiste malveillant peut très bien changer de registre de commerce et de région pour fuir le fisc », pense-t-il.

Le plus mauvais exemple qu’ils citent, c’est celui du marché de gros d’Oued Smar qualifié par les orateurs de « catastrophe » à cause des « dangers qu’il représente pour les populations avoisinantes, les passants et les consommateurs ».

La balle est désormais dans le camp du ministère du Commerce et des walis pour étudier cette proposition. D’autant que les représentants de l’UGCAA estiment qu’à l’image de ce qui se produit à Oued Smar, « si rien n’est fait pour organiser le secteur, la situation va dégénérer ».

Mohamed Mehdi, Source : Quotidien d’Oran

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