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Le cortège du wali caillassé : « Taisez-vous » contre « je ne me tais pas ! »

vendredi 4 mars 2011, écrit par Khalil.Hedna@setif.info, mis en ligne par La rédaction

La visite de travail effectuait par le wali de Sétif dans la région de Ain Oulmane fut très troublée et mouvementée.
En effet, les évènements qui ont marqué cette localité ces derniers temps, notamment le conflit qui a bondi entre le chef de Daïra et les membres de l’APC, ont fait jaillir des contrecoups qui se sont manifestés lors de la visite de Si Zoukh et sa délégation.

Ainsi, la tension était prévisible à Ksar El Abtal où des dizaines de jeunes chômeurs, des enfants et des adolescents, au milieu de ce décor factice orné de banderoles et drapeaux, mettent les pieds dans le plat et s’en prennent aux dizaines de voitures qui forment le cortège du wali, usant de cailloux et différents projectiles en guise de désœuvrement contre la mal vie, car pour ces jeunes , l’émeute est devenue le seul mode d’expression, face à la démission des représentants locaux de l’état qui, malgré les sommes colossales injectées dans le volet social, n’arrivent pas à redonner espoir aux milliers de désespérés.

Et c’est alors que la panique saisit les gestionnaires locaux devant les premières pierres lancées. Ils doivent la vie à « la reprise » exceptionnelle de leurs bolides qui ont réussi à creuser l’écart depuis le lieu des révoltés.
Même climat électrique a caractérisé la « traditionnelle » rencontre instaurée par si Zoukh, et qui a regroupée les citoyens, les élus et responsables locaux au niveau de la salle du CFPA de Ain Oulmane.
Des jeunes chômeurs mécontents ont pris la parole pour exprimer le harassement qui les ronge face à l’indifférence des responsables locaux. Et dans le méli-mélo total, la situation dégénère. D’ailleurs même la célèbre formule « taisez-vous… », D’habitude efficace dans ce genre d’imprévu, n’a pas eu l’effet escompté devant l’exacerbation des jeunes. Pis encore, elle a été contrecarrée par un « je ne me tais pas…. », Apparemment plus condensé, pour avoir eu le dernier mot et faire clôturer les débats, laissant la colère, qui ne demandait qu’un tel déclic pour éclater et regagner la rue.


Khalil.Hedna@setif.info