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Le front social en crise

lundi 9 janvier 2006, par Fares Rouibah


A quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Adha, le climat social dans la wilaya de Sétif, s’envenime suite au retard enregistré dans la perception des salaires. En effet, le secteur de l’éducation nationale a été marqué, samedi dernier, par une grève qui a touché plus de la moitié des établissements scolaires, tous paliers confondus, et ce, trois jours après la reprise des cours.

Les enseignants revendiquent le paiement des salaires, de la prime de rendement individuel, ainsi que d’autres arriérés de salaires. Ce mouvement de grève qui est appelé à s’élargir pour toucher les autres établissement scolaires, n’obéit à aucun mot d’ordre syndical. Les 23 000 travailleurs du secteur de l’éducation exerçant dans plus de 1 065 établissements scolaires de la wilaya de Sétif déplorent le mutisme et l’insouciance et de la direction de l’éducation et des syndicats du secteur devant cette situation des plus déplorables. “Trois jours nous séparent de l’Aïd, et jusqu’à ce jour, nous n’avons pas encore perçu nos salaires, ni la prime de rendement. Comment allons-nous faire pour faire face à l’achat du mouton ? s’interrogent des enseignants dépités et outrés. Un autre secteur, cette fois-ci économique, en l’occurrence la SPA Sofiplast, filiale du groupe Enpc (Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs) basée à la zone industrielle de Sétif, a été elle aussi touchée, samedi dernier, par un important mouvement de grève pour les mêmes motifs, qui sont la non-perception des salaires. Les 230 travailleurs de Sofiplast, menacent de durcir leur mouvement et de fermer complètement l’usine, si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais. A l’heure où nous mettons sous presse la situation demeure très tendue au niveau de cette filiale.

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