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L’APC de Sétif et l’association de la mosquée de Laârarsa

Bras de fer autour d’un transformateur

lundi 27 février 2006, par La rédaction


Un bras de fer oppose depuis quelques jours l’APC de Sétif et l’association religieuse de la mosquée de Laârarsa, à une centaine de familles, et ce, pour une histoire de transformateur d’électricité. Tout avait commencé en janvier 2005, lorsque l’APC de Sétif, par le biais d’une commission de choix de terrain, a décidé d’implanter un poste de transformation d’électricité (PV n° 02/2005 du 08/01/2005, de la Direction de l’urbanisme) à la cité Laârarsa.
Les héritiers Chadli, propriétaires du terrain, ont été mis au courant de cette décision qu’au mois de juin 2005. A cet effet, des démarches ont été entamées pour l’électrification de la cité auprès de la Sonelgaz, centre de distribution de Sétif. Cette dernière, après étude de la situation a établi un devis de l’ordre de 2 942 963,02 DA, qui a été réglé dans sa totalité par les héritiers Chadli en date du 2 janvier 2006. Pour activer les travaux, la Sonelgaz confie la construction du poste de transformation aux héritiers Chadli, non sans en assurer la surveillance technique quotidienne de l’avancement des travaux qui sont actuellement à près de 80%. La construction de ce transformateur n’a pas été du goût de l’association religieuse de la mosquée qui a émis son veto auprès de l’APC, qui accède à sa demande en bloquant les travaux jusqu’à nouvel ordre par décision n° 234/2006 en date du 9 février 2006. Cet situation a fait réagir les habitants de la cité. “Nous ne comprenons rien à cette décision vu que le transformateur ne gêne en aucune façon la mosquée, puisqu’il se trouve à près de 40 mètres de cette dernière et qu’en plus il l’alimentera en énergie électrique, et se situe sur un terrain qui ne figure pas sur le périmètre destiné à la mosquée et qui a été cédé gratuitement par les héritiers Chadli à l’APC de Sétif en 1994 et dont la surface globale avoisine les 4 000 m2, ceci pour des besoins d’équipements. Toutes les démarches ont été faites auparavant et les autorisations nécessaires ont été obtenues (droits de voiries et autres), il a fallu attendre la finition de ce poste pour suspendre les travaux. Chose qui aurait pu se faire dès le début. Pourquoi attendre la fin pour intervenir ? Et qui payera les frais ?”, s’interroge Rabah Chadli, porte-parole des habitants de la cité. Selon la Direction de l’urbanisme de l’APC de Sétif, l’association religieuse de la mosquée de Laârarsa semblerait disposée à reconstruire ledit poste à une dizaine de mètres en perpendiculaire au premier. “Sur quels deniers seront prélevés les frais occasionnés à cet effet ? Sur les fonds de la mosquée ? On est contre cette option dans ce cas-là, car ce sont les héritiers Chadli et les habitants de la cité qui ont cotisé pour la construction de cette mosquée. A-t- on le droit d’annuler le choix d’une commission, dont fait partie un responsable de la Direction des affaires religieuses, et qui, à l’époque du choix de terrain, n’a trouvé aucune objection à l’implantation du transformateur à l’endroit où il a été construit”, ajoute M. Chadli. Démobilisés par cette décision, les habitants de la cité viennent de baisser les bras et ne sont pas près de reprendre d’autres démarches pour régler ce problème qui aurait dû prendre fin en ce mois de février, et aurait permis à tous ceux qui vivent dans la cité de pouvoir vaquer à leurs affaires dès l’aube ou tard dans la nuit sans pour autant avoir peur d’être agressé dans la pénombre par les nombreux malfaiteurs qui rôdent en permanence dans cette cité. Un cri de détresse est lancé par les habitants de la cité à l’adresse du premier responsable de la wilaya dont ils espèrent une intervention rapide afin de mettre fin au calvaire d’une centaine de familles.
Imed Sellami

Le Soir D’Algérie

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