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La BADR de Bougâa et des clients face à un crédit datant de …. 30 ans !
vendredi 1er avril 2016, par
La stupidité des banques est en effet récurrente et rien ne présage de logique dans leur fonctionnement à venir. Au moment où le monde évolue par le développement technologique et l’innovation pour le mieux-être de tous, notamment les institutions financières, certaines banques d’Algérie demeurent figées dans leur médiocrité bafouant la logique, voire la raison.
Après cette banque, qui existe depuis des dizaines d’années, encore incapable à trouver une simple procédure viable et rapide pour liquider une succession, optant pour une démarche bureaucratique, en exigeant en plus et entre autres, à titre d’exemple, l’extrait de décès du de cujus et une fiche familiale malgré la « Fridha » qui détaille tout, nous voilà avec une autre banque, tout aussi ancienne, qui demande à ses clients, absurdement, de rembourser « sous 15 jours », sous peine de « poursuites », un crédit datant de ….30 ans, dont-elle a doublé le montant !
Il s’agit, comme le montre la lettre qu’ils ont reçue de la BADR de Bougâa (Sétif), de rembourser la somme de plus de 13 millions de centimes issue du crédit octroyé de 65 000 DA destiné à « l’habitat rural ». Selon les concernés, ce crédit leur avait été accordé en 1987 par l’Etat, par cette banque, par l’intermédiaire de la Mairie qui était chargée de désigner et proposer les bénéficiaires dans le besoin tout en les rassurant de la possibilité de le transformer en « aide » de l’Etat (comme pour les dispositifs actuels d’aides pour l’acquisition d’un logement !)
Depuis 1987, ni les concernés (dont la plupart sont décédés), ni la banque, ni la Mairie, n’ont évoqué ce crédit jusqu’à ce jour, soit… 30 ans après. Tout une carrière !
Des intellectuels avaient bien signalé dans une étude que des banques avaient développé une « culture » prônant l’attitude : « N’y réfléchissez pas, faites-le ! »
Nasser