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ALGER (20)

dimanche 10 juillet 2011, , article écrit par Ammar Koroghli et publié par La rédaction


Ne parlons pas de la question concernant les successions qui se révèle également complexe à la lecture du code.
Oui, ainsi les personnes frappées d’anathème et les apostats sont exclues de la vocation héréditaire… Et la femme continue de ne compter que pour une demi-part ; le mari reçoit la moitié de la succession à défaut de descendance, là où les veuves reçoivent seulement le quart et la mère le tiers à défaut de descendance pour les unes et les autres.
Assurément, la question de la femme est des plus ardues ; des réformes seraient les bienvenues…
Oui, il serait raisonnable d’envisager un système civil qui permettrait de tenir compte des aspirations légitimes de certains segments importants de la société civile algérienne face à la tendance démesurée d’autres segments de la même société qui s’opposent à tort à l’accession de l’Algérie à la modernité.
Il y a eu quelques timides avancées…
Si l’on veut ; il y a le maintien de la polygamie assortie, il est vrai, du consentement de la première épouse ; ce consentement est normalement vérifié par le juge mais il faut toujours à la femme un tuteur matrimonial pour le mariage, même majeure. Il y a également la suppression de la procuration à un tiers pour représenter l’époux et l’alignement de l’âge du mariage à 19 ans révolus pour l’homme et la femme.
Oui, et concernant le divorce, l’époux est désormais tenu légalement d’assurer le logement à ses enfants mineurs…
Théoriquement. Avec la précision que l’épouse ne peut demander le divorce que dans des situations particulières, ainsi pour infirmité sexuelle de l’époux, pour absence de plus d’une année sans motif valable et « pour toute faute morale gravement répréhensible établie... » dixit le code ; l’épouse peut se séparer de son mari sans l’accord de celui-ci mais moyennant le versement d’une somme d’argent ! Et en matière d’héritage, il n’y a pas de changement.
Notre voisin, le Maroc, a également modifié sa Mudawana…
Oui, de façon plus substantielle, me semble t-il ; par exemple, il a consacré l’égalité des droits entre époux, la suppression du tutorat, la co-responsabilité parentale...
Il faut dire aussi que les mentalités sont encore empreintes de traditionalisme tenace…
Il est vrai que le bonheur est une vieille idée, mais ce n’est point une idée vieillie ; encore moins une idée vieillotte...
(A suivre)


Ammar Koroghli

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