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59ème Anniversaire de la mort du Chahid Abdellah BELLIL

mercredi 27 septembre 2017, par M.F. TOUMI


Le nommé Abdellah BELLIL né le 30 Août 1939 à Sétif, mort le 27 Septembre 1958 à Paris, est le premier Moudjahid Algérien guillotiné en France. A travers cet article on tente de retracer aussi fidèlement que possible l’itinéraire politico-militaire de l’intéressé et d’ informer le lecteur du destin tragique d’un des enfants de l’Algérie qui s’est sacrifié pour la liberté de son pays. Cet écrit se veut une lutte contre la culture de l’oubli,du mépris, l’anonymat, l’indifférence générale et l’ingratitude d’une patrie oublieuse.

N’ayant pu poursuivre ses études comme la majorité des Algériens de l’époque en raison de la politique colonialiste et ségrégationniste, il rejoint le monde du travail chez les grands propriétaires et commerçants de la ville en raison des difficultés rencontrées après la mort de ses parents alors qu’il était jeune.

Enrôlé dans l’Armée Française, il est envoyé combattre dans la péninsule indochinoise d’où son surnom de : Abdellah l’Indochine. Après la déroute des troupes françaises dans ce conflit, il rejoint la métropole dans les contingents défaits. Démobilisé, bénéficiant de son statut d’ancien combattant, il restera en France pour travailler. Quelques mois plus tard, c’est le début de la guerre d’Algérie.

Membre du M.T.L.D, il continua son militantisme et suivra les tiraillements des milieux nationalistes. En 1956, il rallia le Front de Libération Nationale. A l’ouverture du 2ème Front en France,le 25 Août 1958 , fort de son expérience militaire il devint Fidaï.

A la suite d’une attaque d’un Commissariat de Police s’étant soldé par la mort d’un Policier et d’un collaborateur en 1958, il est arrêté arme à la main. Jugé par un tribunal d’exception où ses états de service pour la France ne plaidèrent pas en sa faveur, il écopera de la peine capitale. Malgré la mobilisation et la solidarité des organisations humanitaires pour faire commuer sa peine, la sentence est mise en exécution. Guillotiné le 27 Septembre 1958 à la prison de la Santé (Paris) il est inhumé le même jour au cimetière de la Division 24,Ligne 05, Tombe numéro 04.
Cette triste date est gravée à jamais dans l’histoire de la Glorieuse Guerre de Libération Nationale.

Sa dépouille est exhumée et transférée à Alger le 11 Mars 1970 pour être réinhumée au carré des Chouhadas ( à droite de l’entrée du cimetière) d’ El-Alia. En souvenance à ses sacrifices, une rue (à la Cité Cheminots), une cité (300 Logements, près de la cité Mohamed HASSAïNI ex SNTR) à Sétif portent déjà son nom, il en sera de même pour une station du tramway de Sétif qui immortalisera le nom de ce Chahid qui a péri sous le couperet de l’odieuse guillotine coloniale.

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