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Non-respect du code de la route : Onéreuse ruée vers les plages

dimanche 15 juillet 2007, , article écrit par Kamel Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


L’été prend depuis un certain temps ses quartiers. La canicule fait tourner les têtes et fuir les irréductibles. La demande des climatiseurs a atteint les pics.

Pour atténuer, un tant soit peu, les effets de la chaleur qui sévit actuellement du côté des Hautes-Plaines sétifiennes où les rares piscines ne répondent ,ni en qualité ni en quantité, aux besoins des chercheurs de fraîcheur, des milliers de citoyens prennent chaque jour, le week end notamment, la route des côtes jijeliennes et bougiotes. Et pour arriver ou non, à bon port, tous les moyens de locomotion sont donc permis. Afin de constater de visu l’ampleur du mouvement, ne se réalisant pas sans encombres, accidents s’entend, le vendredi 13 juillet 2007, on s’est installé, aux environs de 19 heures, à la sortie sud de Kherrata (Béjaïa) chef- lieu de daïra situé à 50 kms de Sétif. Le mouvement des engins de différents tonnages était à cette heure de la journée terrifiant. Sans la moindre mesure de sécurité (casque) des sarabandes de « motos » passaient à vive allure. Le respect du code de la route est pour ces mordus de l’aventure quantité négligeable. En slalomant dangereusement à gauche et à droite, ces usagers des deux roues mettent aussi bien leurs vies que celles des autres usagers de la route, en péril : « Après une semaine d’un dur labeur, il faut bien profiter d’une belle journée au bord de la mer. Même s’il manque de moyens de transport propres à eux, les petits citoyens comme nous ont le droit de se permettre de beaux moments de détente », diront deux jeunes, trahis par une panne d’essence. En mettant le doigt sur les manquements à l’égard du code de la route, nos interlocuteurs remettent sur le tapis la question du mektoub (le destin). En pénétrant dans le territoire de la wilaya, la présence des barrages devant atténuer les ardeurs des chauffards se fait de plus en plus rare. Cette situation encourage, les fous du volant à jouer avec les vies d’autrui. Certains conducteurs de bus pourtant « réquisitionnés » par des groupes de jeunes des différentes cités et des quartiers ayant payé le prix fort, pour se permettre une virée à la grande bleue, ne sont pas exempts de tout reproche. Tout comme les propriétaires des bolides qui se permettent le luxe de griller les lignes continues et des files formées d’innombrables véhicules : « Le renforcement des contrôles et des barrages tout le long de la route reliant Sétif à la côte est indispensable. Avec un bon dispositif sécuritaire, les familles peuvent ainsi voyager, en toute quiétude.

D’autant qu’on conduit pour soit et pour les autres. Un point essentiel devant être le principe cardinal de tout chauffeur digne du nom », souligne non sans colère un vieux routier qui tire lui aussi la sonnette d’alarme. « On doit revenir aux bonnes et vieilles habitudes à savoir, le contrôle tous azimuts des véhicules. D’autant que certains engins roulants sont dépourvus de feux. L’Etat garant des libertés individuelles et de l’intégrité des biens et des personnes, doit sévir », conclut notre interlocuteur n’ayant pas du tout tort. Pour faire de l’été une saison de fêtes, les pouvoirs publics doivent mettre des garde-fous pour décourager et dissuader, le cas échéant les terroristes de la route...

Kamel Beniaiche, El Watan


Kamel Beniaiche, El Watan

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