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Sétif revisite son passé

mardi 11 décembre 2007, , article écrit par La Nouvelle République et publié par La rédaction


« Sétif et ses centres historiques aux IIe et VIe siècles de l’Hégire » ont constitué le thème des journées d’étude inaugurées dimanche au musée national archéologique de la ville dans le cadre de la manifestation « Alger capitale de la culture Arabe 2007 ».

Plusieurs communications portant sur l’histoire de la ville de Sétif et de ses environs durant l’ère musulmane, appuyées par des recherches et des études historiques entreprises sur de nombreux sites archéologiques dans les wilayas de Sétif, Batna, Mila, Bejaia et de M’sila, ont marqué les travaux de cette rencontre à laquelle ont pris part des historiens et des archéologues issus des universités d’Alger, d’Oran, de Guelma et de Mascara.

Dans sa communication, le Pr. Mohamed Benamira, de l’université d’Alger, a mis en exergue le rôle joué par la région d’Ikdjen, un site archéologique près de Beni Aziz, au nord-est de Sétif, classé patrimoine universel, dans l’émergence d’un califat Fatimide. »C’est à Ikdjen, en effet, que naquit dans le Maghreb un Etat Islamo-Chiite, et c’est de là que partirent les Fatimides vers le Moyen-Orient pour fonder Le Caire en l’an de l’hégire 358 (An 969 de l’ère chrétienne) ».

De son côté, Mlle Chadia Khelfallah, archéologue, a estimé que l’ère musulmane dans la région de Sétif « n’a pas fait l’objet d’études historiques et archéologiques assez consistantes » de la part des chercheurs qui se sont beaucoup plus intéressés, a-t-elle dit, à « la période romaine, bien que l’ère musulmane fût marquée par de profondes mutations politiques et religieuses ». Evoquant l’opportunité de cette journée d’études, le directeur du musée national archéologique de Sétif, M. Chérif Riache, a affirmé que la région de Sétif « a été de tout temps un fief de culture, au regard des nombreuses civilisations qui s’y sont succédées, mais sans faire, toutefois, l’objet d’études historiques approfondies ». Selon lui, ces journées d’études, qui se poursuivront jusqu’au 11 décembre, constituent une opportunité pour mettre en exergue, d’une part, « le riche passé de cette région qui fut le berceau de plusieurs civilisations » et de s’intéresser, d’autre part, aux « relations entretenues par Sétif avec d’autres cités et lieux historiques de l’Est du pays, comme Tobna (Batna), l’antique Milev (Mila), la citadelle de Beni Hammad (M’sila) ou encore Bejaïa ».


La Nouvelle République

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