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Mohamed Dib (P/APC de Sétif) : « La ville retrouvera son embellie d’antan »

dimanche 7 décembre 2008, , article écrit par Kamel Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


près une année de gestion d’une des plus importantes communes du pays, Mohamed Dib, le président de l’assemblée communale de Sétif, se confie à El Watan, en exclusivité, et retrace les grands axes d’une ambitieuse feuille de route.

 Peut-on avoir une idée sur les principales résolutions ayant sanctionné la session de l’assemblée communale, tenue le 27 novembre dernier ?

 De nombreux points inhérents à la vie de la cité ont été abordés par l’assemblée, laquelle a adopté, à l’unanimité, le budget primitif au titre de l’exercice 2009, lequel s’élève à 1,84 milliards de dinars. Pour la première fois depuis l’Indépendance, le taux de prélèvement atteint le seuil des 29,5 %, soit 450 MDA (millions). Ce dernier sera consacré aux équipements. L’adhésion de la ville de Sétif à l’organisation internationale des cités et gouvernements locaux unis (CGLU), ainsi que son jumelage avec les villes de Bandung (Indonésie) et Vaulx-en-Velin (Lyon), sont les autres principaux points traités.

 Quel bilan tirez-vous d’une année de gestion d’une aussi grande cité ?

 Mon équipe, qui s’est fixé comme premier challenge la réhabilitation de l’institution, a atteint l’objectif tracé. L’organisation des services, laquelle englobe la gestion du patrimoine, le redéploiement du personnel, l’équipement du parc et le recouvrement, est l’autre satisfaction de l’assemblée qui, en outre, fait de la diversification des sources de financement son cheval de bataille. Négligée des années durant, les taxes foncière et de séjour seront désormais exploitées à fond. En souffrance depuis deux années, le plan de gestion de la commune a été actualisé, d’autant que de nombreux postes réstés vacants suite aux départs en retraite n’ont pas été pourvus. En travaillant en très bonne intelligence, les élus et l’administration ont, en un laps de temps, remis la machine en marche.

 Tout n’est tout de même pas rose au niveau d’une agglomération qui étouffe ?

 Le sud de la ville vit l’enfer. Les innombrables désagréments occasionnés par le Souk Abacha, les grossistes de Kerouani, les marché des bestiaux, de gros des fruits et légumes et des véhicules, ainsi que l’abattoir communal, en sont la cause. L’amélioration des conditions de vie de mes concitoyens, qui ne peut provenir de simples palliatifs, est prise en charge. Afin de regrouper ces activités dans un seul site et permettre à la ville de retrouver sa vocation première, l’APC a sollicité les Domaines pour lui dégager une assiette foncière de 70 ha, au niveau de Abid Ali, où l’on compte créer une nouvelle zone d’activités. Afin de mettre un terme au désordre et à l’anarchie qui sévissent en de nombreux points de la cité, la chaussé et les trottoirs, squattés des années durant par des épiciers, des commerçants des souks et placettes, retrouveront ces jours-ci leurs vocations initiales.
 Pour le commun des mortels, les volets de l’éclairage public, des routes, de l’hygiène, ne sont plus les points forts de la cité …

 Jusqu’à notre installation, des réseaux entiers étaient en panne. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où l’on parle de petits problèmes de lampes à changer. La commune vient d’allouer à ce chapitre plus de 100 MDA (millions) et va renforcer l’éclairage de nombreuses cités, à savoir Lararssa, cité Sonatrach, cité 294 logements (Bon marché) et bien d’autres quartiers ; il sera tout simplement rénové. En matière d’espaces verts, la municipalité compte créer à côté de la forêt récréative de Bousselam, une pépinière qui s’étendera sur une superficie de 2,5 ha. La réhabilitation de la forêt créative est au programme tout comme le parc d’attractions qui n’est pas beau à voir. Les études relatives à la forêt de Znadia devant être un autre espace de loisirs, de repos et de divertissement pour les Sétifiens sont achevés. Une enveloppe de 1,73 milliards de dinars sera allouée aux opérations précitées . Je dois en outre souligner que la ville de Sétif, qui s’est dotée d’un département des espaces, va recruter 40 jardiniers et des ingénieurs en environnement, qui feront de la cité un modèle.

 L’état des routes laisse, en de nombreux endroits, à désirer …

 Les citoyens ont tendance à occulter les réalisations de désengorgement du centre-ville à l’effet de rendre la circulation plus fluide. Cela dit, tout n’est pas parfait. Les points noirs sont inscrits sur notre feuille de route, et une enveloppe de 200 MDA (millions) a été consacrée à ce chapitre. La remise en l’état des chemins défectueux sera, à l’achèvement des travaux de rénovation du réseau d’AEP devant toucher 186 km, entamée. La rénovation du vétuste réseau d’assainissement est d’actualité. Un bureau spécialisé (Saunier) a été chargé du dossier. Nous ne pouvons donc pas bitumer des routes qui feront, le lendemain, l’objet d’autres travaux. Nous n’avons pas le droit de jeter l’argent du contribuable par les fêntres.

 L’aménagement urbain et le nettoiement font grincer des dents …

 Concernant l’aménagement de 33 sites, une étude est en cours. Devant toucher plus de 12 000 logements occupés par 69 000 habitants, soit 30% de la population, évaluée à 2,99 milliards de dinars, cette vaste opération qui englobera les agglomérations secondaires, sera lancée prochainement. Le mobilier urbain (bancs, poubelles, corbeilles à papier, écussons et éclairage d’ambiance) sera réhabilité. Comparativement à de nombreuses agglomérations, Sétif est bien lotie. Cependant, le phénomène des déchets inertes générés par les différents chantiers pose problème. Afin de rendre à la cité son embellie d’antan, plus de 150 nouveaux agents de nettoiement vont renforcer les 356 fonctionnaires en charge d’un réseau de 450 km. Le parc roulant sera consolidé par 15 camions et 10 écussons. Toutes les cités seront désormais équipées de poubelles. L’assemblée ne fait pas les choses à moitié, et est plus que jamais décidée à rendre à cette belle ville son lustre d’antan. Pour cela je vous donne rendez-vous pour le printemps prochain.


Kamel Beniaiche, El Watan

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