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Salim, Vendeur ambulant de Narcisse « Baralleli »

lundi 30 mars 2009, , article écrit par Khalil Hedna et publié par La rédaction


es enfants ; vendeurs ambulants de bouquets de Narcisse « Barallleli » se multiplient lors des vacances du printemps. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux, des dizaines à déambuler dans les rues de Sétif. Ces marchands de fleurs, peau ambrée et traits tirés, ont entre 15 et 17 ans. Ils sont majoritairement originaires de Amoucha., pour qui les Narcisses n’ont plus rien de romantique.

Dans la plupart des cas ce sont des élèves de différents niveaux scolaires. Salim est l’un de ces enfants vendeurs de « Baralleli », que la vente des Narcisse jaune constitue pour lui un moyen pour subvenir à ses besoins personnels et parfois à ceux de sa famille, souvent en chômage déguisé.

Toujours avec le même sac à dos qu’il portait à l’école, sauf que cette fois-ci il le remplit de marchandise un peu spéciale au lieu des livres et cahiers. Des fleurs de Narcisse cueillis dans les vallées de Tizi N’bechar et de Amoucha, tel est le contenu de son cartable.

A Six heures du matin, Salim débarque avec ses copains par le premier bus venant de Amoucha et s’infiltre dans les allées de Sétif. Il se précipite pour choisir le meilleur endroit pour écouler sa marchandise. Les grands carrefours, les arrêts de bus et surtout les « feux tricolores » de la ville sont les plus sollicités. il doit être le premier arrivée sur les lieux mais dés fois il est souvent viré par les garçons plus âgés qui y travaillent comme lui dans « la filière des Baralleli ». Il compte les heures tout en espérant vendre une partie de ses fleurs car, il fait partie d’un groupe de trente enfants qui sillonnent toute la ville.

Dans les ruelles et quartiers, Salim rencontre ses amis, ils échangent entre eux les meilleurs bouquets à vendre et se vantent d’avoir liquidé plus de marchandises. Ils discutent les coins rentables, et s’entraident afin de parvenir à vendre davantage de Narcisse.

Salim passe de longues heures à trotter jusqu’à qu’il sent un épuisement accablant, « parfois j’ai l’impression que je vais m’affaler sur terre » déclare-t-il. Devant le temps qui presse, il n’a plus le droit au repos. Ce n’est que rarement s’il s’assoit sur un banc public de la rue de Constantine pour reprendre ses souffles avant de regagner son poste de travail du jour.

Salim n’est qu’un exemple de centaines d’autres gamins qu’on retrouve sur les trottoirs des routes et à chaque feu rouge et arrêt de bus, attendant des clients incertains. Ils présentent des mouchoirs, des cigarettes, parfois des fleurs et du chocolat. Toutefois, il faut mentionner que ces enfants ; vendeurs ambulants de tout produit, constituent un exemple flagrant de ce phénomène qui menace notre société à savoir le travail des enfants.


Khalil Hedna

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