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De la loi du muscle vers la loi du cerveau
dimanche 30 mai 2010, écrit par Nabil Foudi, Sétif.Info, mis en ligne par
Depuis la nuit des temps, la force physique était le critère majeur de la supériorité dans la hiérarchie sociale. Le héro d’une tribu est toujours celui qui détient la force lors des batailles. Cependant, ce critère de sélection n’a pas été en faveur de la femme. Cette dernière qui a par nature moins de force, était par conséquent toujours écartée de ce titre. La femme n’a pas eu donc l’occasion de dominer une tribu ou guider un royaume comme c’était le cas pour l’homme. De plus, la femme avait toujours besoin d’une force masculine pour se protéger surtout qu’en cette période antique d’histoire c’est la loi du plus fort qui dominait. D’ailleurs, c’est ce manque de protection qui a obligé la femme de se soumettre à l’homme. La domination de l’homme que connait notre histoire n’a été finalement qu’une affaire de muscles.
La naissance des lois a provoqué un changement dans ce critère de l’hiérarchie. Cela a même commencé depuis l’antiquité avec les premières lois de Hammourabi de l’époque babylonienne. Mais il a fallu attendre plus de 25 siècles pour avoir des conséquences. En effet, le muscle n’est plus devenu au fil du temps un critère de supériorité. La création d’une police et d’une justice ont remplacé en partie cette protection masculine à qui dépendait la femme. La force musculaire n’a plus de place à l’heure actuelle mis à part la pratique sportive. Mais ce dernier critère ne s’oppose pas à la femme car les compétitions se font toujours entre le même sexe.
Ajoutons à cela le passage du critère de la hiérarchie sociale du pouvoir du muscle vers le pouvoir du cerveau. En effet, l’héroïne ou le héro de nos jours est celle ou celui qui détient l’intelligence et le savoir. Ce passage a causé un changement majeur dans la balance de la parité femme-homme. Etant donné que le cerveau de la femme est égal à celui de l’homme, la femme a pu donc trouver progressivement sa place au sein d’une société basée sur l’effort intellectuel et non pas sur l’effort physique. C’est la raison qu’on trouve aujourd’hui des femmes dans des postes clés de l’état, comme le cas de la sétifienne Pr Ardjoune Fatima Zohra qui a pris récemment la fonction « général » au sein même de l’armée populaire national. C’est ce changement « De la loi du muscle vers la loi du cerveau » qui explique pourquoi la femme a pu imposer aujourd’hui sa place dans la société.
Nabil Foudi, Sétif.Info
Sétif Info